Après avoir formulé des recommandations visant à durcir les règles en maternité au début de l'épidémie de Covid-19, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (Cngof) appelle désormais à assouplir les restrictions s'appliquant à l'accompagnement des femmes enceintes. Jusqu'à présent, dans la plupart des maternités, la personne accompagnant la mère n'est autorisée à rester que pendant l'accouchement et deux heures après la naissance.
« Si cette décision semblait acceptable au moment le plus aigu de la crise sanitaire, il apparaît aujourd'hui difficile, alors que se prépare le déconfinement et que la situation s'est stabilisée avec une circulation moindre du virus, de garder la même doctrine », explique le Cngof dans un communiqué.
Mise en œuvre des mesures barrières
« La particularité qu'est l'événement de vie que représente une naissance, l'importance pour un couple de préparer ensemble les différents temps qui la précèdent et qui la suivent et le nécessaire accompagnement autour des enjeux psychiques de la périnatalité », amènent la société savante à recommander de « faciliter la présence de l'accompagnant auprès des femmes enceintes dans les maternités françaises sous réserve de la possibilité de mises en œuvre des mesures barrières et d'un engagement de l'accompagnant au respect de celles-ci ».
Sa présence devrait ainsi être possible « aux consultations indispensables, lors des échographies, à l'accouchement ou lors du séjour en post-partum en fonction des conditions locales ». Comme c'est déjà le cas, recherche des symptômes de la maladie (fièvre, toux...), masques et solution hydroalcoolique sont de rigueur, et l'accompagnant s'engage à rester « confiné » pendant toute la durée de sa présence en salle de naissance, afin d'éviter au maximum les allées et venues.
Après l'accouchement, « il semble préférable d'envisager une absence totale de sortie de l'accompagnant qui reste auprès de la mère. Si le séjour est plus long ou que l'accompagnant ne peut rester dormir sur place, une seule venue est autorisée par jour, toute sortie est considérée comme définitive et seul un retour le lendemain peut être autorisé », préconise le CNGOF.
(Avec AFP)
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