Le laboratoire Stallergenes a dû suspendre la production et la distribution de ses produits contre l'allergie, à la suite d'une inspection qui a révélé que des "traitements inadaptés" avaient été envoyés à certains patients, a indiqué vendredi l'agence du médicaments (ANSM). "A ce jour, un seul patient a présenté un effet indésirable qui a nécessité un passage aux urgences", a précisé Gaétan Rudant, directeur de l'inspection à l'ANSM. Selon lui, ce patient ne présente aujourd'hui aucune séquelle et "se porte bien".
Stallergenes avait annoncé mercredi la suspension temporaire, à la demande de l'ANSM, de la production et de la distribution des produits fabriqués sur son site d'Antony (Hauts-de-Seine), à la suite de "difficultés" rencontrées dans le déploiement de son nouveau système informatique.
Le laboraoire ne dispose que d'un seul site en France où il fabrique majoritairement des produits de désensibilisation: des allergènes préparés spécialement pour un seul individu (APSI) et des allergènes standard. Selon l'ANSM, la mise en place "non maîtrisée" d'un nouveau système informatique a conduit depuis la mi-août "à des erreurs de destinataires lors de la délivrance des produits, à des erreurs d'étiquetage portant sur la composition des APSI et à des délivrances incomplètes de prescriptions médicales". Ces erreurs ont eu pour conséquence l'administration de traitements inadaptés, avec notamment des doses excessives au regard du traitement prescrit et le déclenchement de réactions allergiques ayant nécessité une prise en charge médicale", ajoute l'ANSM.
Avant même la décision de l'ANSM, Stallergenes avait stoppé les expéditions de tous ses produits en France depuis le 23 novembre pour les APSI et le 25 pour les autres produits. L'ANSM souligne que les patients peuvent arrêter temporairement leurs traitements de désensibilisation Stallergenes sans courir de "risque" particulier. Pour ceux qui n'ont pas encore entrepris de traitement, celui-ci "peut être reporté car il n'y a pas d'urgence". Quant aux produits Stallergenes envoyés après le 13 août, l'ANSM a demandé à la société "de contacter chaque patient pour qu'il puisse retourner le produit". Un courrier sera également envoyé aux pneumologues, allergologues et pédiatres. D'après Stallergenes Greer, la production devrait reprendre sur le site d'Antony après la résolution des problèmes informatiques et la mise en oeuvre des observations formulées par l'ANSM.
Sérologie sans ordonnance, autotest : des outils efficaces pour améliorer le dépistage du VIH
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP