De plus en plus de Français favorables à la vaccination en général

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Publié le 19/05/2021

Crédit photo : GARO/PHANIE

Les Français semblent de plus en plus favorables à la vaccination. C’est ce que suggèrent les données du Baromètre santé 2020 relatif à l’adhésion vaccinale publiées hier soir par Santé Publique France dans son Bulletin de santé publique vaccination à l’occasion de la semaine européenne de la vaccination (SEV).

Parmi les près de 14 000 personnes interrogées entre janvier et juillet 2020, soit avant et pendant le confinement du printemps 2020, 80 % se déclarent favorables à la vaccination en général. Un chiffre plus élevé que celui obtenu l’année précédente – où moins de 74 % des personnes interrogées avaient donné une telle réponse. Plus d’un tiers des répondants aux enquêtes de 2020 se disent même « très favorables » aux vaccins, « ce qui n’avait jamais été observé depuis le début des années 2000 », s’enthousiasme Santé Publique France.

Des résultats encourageants que l'agence sanitaire n'estime pas liés à la pandémie de Covid-19 (d’ailleurs, une « très légère » baisse de l’adhésion à la vaccination aurait été observée entre les périodes pré et post-confinement), mais plutôt à « une promotion de la vaccination plus forte et plus visible ces dernières années ».

Une augmentation de l’adhésion vaccinale qui reste fragile

À noter toutefois que des résistances à la vaccination persistent dans la population. L’adhésion restait en 2020 plus basse chez les personnes âgées de 25 à 44 ans et chez les sujets disposant des diplômes et des revenus les plus bas – même si les réticences des individus les moins favorisés apparaissent « moins prononcées » qu’auparavant, encourage Santé Publique France.

Des réticences cristallisées en particulier sur certains vaccins tels que le vaccin anti-grippal, le vaccin contre l’hépatite B et le vaccin contre les infections à HPV. « Après le confinement (interviews réalisées entre les mois de juin et juillet 2020), 4,6 % des personnes déclaraient être défavorables aux vaccinations « trop récentes, sans recul » (certains citant déjà la vaccination contre la Covid-19) », ajoute Santé Publique France. Une méfiance vis-à-vis des nouveaux vaccins qui, d’après l’agence de santé publique, pourrait d'ailleurs expliquer la discrète chute de l’adhésion vaccinale observée après le confinement.

Les couvertures vaccinales en hausse

Quoi qu’il en soit, ces progrès mêmes fragiles s’accompagnent d’un autre signal encourageant : l’augmentation des couvertures vaccinales.

Comme le soulignait déjà la HAS il y a quelques semaines à l’occasion de la parution du calendrier vaccinal, l’extension de l’obligation vaccinale chez les nourrissons entrée en vigueur le 1er janvier 2018 a eu pour effet d’augmenter les couvertures vaccinales chez les jeunes enfants. Ainsi l’administration des vaccins contre le pneumocoque, hexavalent 3 doses ou contre le méningocoque C 2 doses a-t-elle augmenté de plus d’ 1,5, 6 et 9 points de pourcentage, respectivement, chez les enfants nés début 2019 par rapport à ceux nés deux ans plus tôt.

Mais cette progression des couvertures vaccinales ne concerne pas que les sujets nés après 2018. En effet, les enfants et adolescents nés avant la réforme seraient également plus vaccinés qu’auparavant. En particulier, Santé Publique France note une « augmentation de la couverture vaccinale du rattrapage de la vaccination contre le méningocoque C dans toutes les tranches d’âges au-delà de 2 ans ». De même, une augmentation de l’administration de la première dose du vaccin HPV aurait progressé de près de 6 points chez les jeunes filles de 15 ans nées en 2005 par rapport à celles nées en 2004.


Source : lequotidiendumedecin.fr