Politique de e-santé

Plus d'outils numériques pour l'hôpital et la ville en 2020

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Publié le 24/02/2020
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La délégation du numérique en santé a présenté la semaine dernière ses priorités sur le déploiement d'outils et de services digitaux pour les établissements et les professionnels libéraux.

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

À la tête de la délégation du numérique en santé (ministère) depuis un an, Dominique Pon et Léa Létourneau veulent donner un coup d'accélérateur dans le déploiement des outils dans les cabinets et les établissements en 2020. 

« On a été dans le match en 2019 avec l'élaboration d'une vision, maintenant tous les établissements et professionnels de santé doivent l'appliquer », a lancé Dominique Pon la semaine dernière, lors d'une présentation des priorités numériques du gouvernement.

L'année dernière, un gros travail sur l'extension du dossier médical partagé (DMP) et des tests sur l'e-CPS et l'e-carte Vitale ont été réalisés. En 2020, l'e-prescription sera expérimentée pour les dispositifs médicaux et également testée dans les établissements de santé dès ce trimestre. L'utilisation de la messagerie sécurisée MSSanté par les patients, le secteur du médico-social et les EHPAD sera aussi à l'ordre du jour avant avril. Toutefois, rien ne pourra démarrer sans le déploiemnt du numéro RPPS, réservé exclusivement aux médecins et pharmaciens. « Le RPPS sera étendu aux autres professionnels de santé du médico-social. Actuellement, une infirmière en EHPAD qui gère le retour d'hospitalisation d'un patient âgé ne peut pas communiquer de manière sécurisée. Pareil pour les coordonnateurs des parcours MAIA et MDPH », précise Dominique Pon.

Autre outil au programme, Pro santé connect doit permettre aux professionnels d'accéder gratuitement à l'ensemble des outils numérique en santé (MSSanté, DMP, etc.) en s'authentifiant une seule fois avec sa e-CPS. Une manière de stopper l'accumulation d'identifiants et de mots de passe qui rend fou.

Pour aider les praticiens à se saisir de ces outils et connaître un peu plus leurs besoins, des ateliers seront organisés en région.

Enfin, pour suivre le déploiement des outils et l'avancement des travaux, la délégation du numérique en santé s'est dotée d'un tableau de bord national que les ARS devront remplir au fil de l'eau. Une plateforme de test d'interopérabilité va également voir le jour dans le courant de l'été. Le ministère a déjà prévenu que les financements publics seront conditionnés au respect de l'utilisation correcte des outils.  

 


Source : Le Quotidien du médecin