Un Français sur deux (et même 63 % des cadres et professions libérales) se déclare favorable à ce que leur médecin traitant exerce « à distance » en télémédecine, selon une enquête* de l'Observatoire Cetelem réalisée par Harris Interactive. Plus précisément, les sondés se montrent ouverts au recours aux consultations de télémédecine dans le cadre du renouvellement d'une ordonnance (62 %), d'une demande de certificat médical (57 %) ou pour soigner des maux « peu graves » (42 %). En revanche, ils jugent la présence du praticien nécessaire pour soigner des pathologies lourdes ou pour aborder un sujet de santé intime ou sensible.
Résultats en %
Le médecin, personne de confiance pour les données
Sur la question des données personnelles de santé, les Français sont très partagés. Si 88 % des sondés s'accordent à dire que la collecte des données va s'intensifier dans les prochaines années et qu'elle permettra d'améliorer la qualité des soins et du suivi, 64 % n'ont pourtant pas confiance dans leur utilisation. Paradoxalement, la méfiance est plus marquée du côté des jeunes. Ainsi, 76 % des 25-34 ans n'ont pas confiance dans l'exploitation de leurs données personnelles.
Médecins et pharmaciens apparaissent comme les personnes de confiance auprès des Français. 91 % sont prêts à partager leurs données avec leur praticien et 75 % avec leur pharmacien. En revanche, seul un quart des sondés les partageraient avec une entreprise offrant des services d'e-santé.
Robots, imprimante 3D et objets connectés
Invités à se projeter, six Français sur dix estiment que les objets connectés n'amélioreront pas leur santé. L'usage des robots (pour aider des personnes dépendantes ou isolées) divise : 54 % des sondés sont favorables, 45 % ne l'acceptent pas. « Pour les Français, l’avenir de la santé demeure contrasté : ils imaginent que la technologie pourra améliorer les traitements, sans pour autant concerner toutes les maladies, d’autant plus qu’ils estiment voir apparaître demain de nouvelles maladies qui n’existent pas aujourd’hui », soulignent les auteurs.
Plus de sept sondés sur dix pensent que les nouvelles technologies permettront à l'homme de vivre plus longtemps et que les organes biologiques seront remplacés par des organes artificiels plus performants après une opération. Une majorité de Français pensent aussi que l'usage des imprimantes 3D permettra aux médecins d'imprimer n'importe quel organe. Mais 60 % considèrent qu'on ne soignera pas tous les cancers.
* Enquête réalisée en ligne entre le 5 et 7 septembre 2017 auprès de 1 019 personnes et selon la méthode des quotas.
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