Le Dr D. comparaît ce lundi 11 juin devant la cour d’assises de Bourges. Le généraliste, installé à Argent-sur-Sauldre (Cher) et désormais à la retraite, est poursuivi pour viols aggravés et atteinte à l’intimité de la vie privée.
Plus de trente femmes lui reprochent d’avoir réalisé des gestes inappropriés à leur égard. Le médecin a également filmé certaines d’entre elles à leur insu.
L’affaire éclate en novembre 2014 lorsqu’une jeune femme de 18 ans porte plainte. Elle explique aux gendarmes avoir subi de longs touchers vaginaux avec les doigts et un spéculum, alors qu'elle se plaignait d'avoir mal au ventre et d'être fiévreuse, relate le « Berry Républicain ». Elle évoque également la présence d’un caméscope dans la salle de consultation. Les enquêteurs recueillent une seconde plainte, déposée par une amie de la plaignante, qui évoque les mêmes pratiques de la part du Dr D..
Un caméscope pour filmer les patientes
Une perquisition menée au domicile du praticien permet de découvrir des cassettes vidéo sur lesquelles figurent une dizaine de patientes subissant des actes gynécologiques litigieux. Au total, 32 plaintes pour viol ont été retenues, une dizaine pour atteinte à l’intimité de la vie privée, selon les informations publiées par France Bleue.
Placé en détention provisoire en décembre 2014, le médecin avait reconnu avoir filmé certaines de ses patientes, mais avait nié les viols. Pour le praticien, il s’agissait de pratiques médicales classiques dans le cadre d’examens gynécologiques que pratiquent parfois les médecins généralistes, en particulier à la campagne. Le généraliste encourt 20 ans de réclusion criminelle.
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