« La France manque une occasion de se montrer progressiste et préfère clore le sujet des mères porteuses en laissant tomber une chape de plomb », estime-t-il, avant d’alerter sur « les effets secondaires catastrophiques » que risque d’engendrer cette interdiction totale. « Les parlementaires auraient pu, au moins, s’interroger sur les conditions selon lesquelles on peut, ou non, accepter la gestation pour autrui. » Israël Nisand reconnaît toutefois qu’il y a dans le projet de loi quelques avancées, comme l’autorisation du don d’ovocytes pour des femmes de moins de 36 ans n’ayant pas eu d’enfant, ou du transfert d’un embryon après le décès du père, « une évolution inévitable ». Dont il tempère néanmoins la portée : « Cela reste insuffisant pour arrêter définitivement l’achat de gamètes à l’étranger. »
Pour le Pr Nisand, la loi de révision reste le reflet « du conservatisme de certaines élites, qui ne voient pas que la famille a changé ». « J’espère que dans 10 ans, nous rirons de notre frilosité à l’égard de la gestation pour autrui. À moins, et ce serait le pire qui puisse arriver, qu’on ne renonce à la révision tous les cinq ans des lois de bioéthique. »
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