› Vos malades ont lu
SANTÉ MAGAZINE
Avril
LES GÉNÉRIQUES valent-ils les originaux ? « Santé magazine » ouvre le débat. « Certains médecins le contestent », affirme la revue, qui a enquêté. « Mes statistiques personnelles sont qu’environ 15 % de mes patients disent que les choses ont changé », affirme le Pr Xavier Girerd, cardiologue, pour qui la copie ne serait pas toujours conforme à son homologue de marque. Selon le Dr Christophe Flatet, médecin généraliste à Paris, certains antidépresseurs seraient moins efficaces ( « Le traitement dure un peu plus longtemps ») tandis que la Ligue française contre l’épilepsie recommande depuis 2007 de ne pas substituer un antiépileptique sans l’accord d'un médecin. Des observations qui ne sont pas étayées par les données de l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé),, qui admet que la présentation de certains génériques peut déstabiliser les patients et nuire à la bonne observance du traitement. Conclusion avec le Pr Girerd : « Il y a des génériques qui marchent bien, et c’est la majorité, puis il y a des situations particulières. » En attendant que l’impact de la substitution puisse dans ces cas être réellement mesuré, le magazine donne en 10 questions pratiques les clefs pour tout savoir avant de se rendre à une pharmacie.
PLEINE VIE
Avril
Égaux face à la presbytie... mais
« EN PRENANT de l’âge, nous sommes tous égaux face à la presbytie », annonce le mensuel « Pleine vie ». Si la myopie, l’hypermétropie ou l’astigmatisme se corrigent bien chirurgicalement, « la presbytie représente le dernier défi de la chirurgie réfractive ». Parmi les techniques disponibles, le Presbylasik, qui, grâce à un faisceau laser, modifie la courbure de la cornée, et l’implant multifocal, cristallin artificiel inséré à la place du cristallin normal. Hélas, les indications reposent sur des critères très sélectifs. « Tous les patients ne peuvent en bénéficier. Ils doivent avoir une rétine en parfait état, un bon équilibre entre les deux yeux et une bonne plasticité cérébrale », explique le Pr Béatrice Cochener. Et pas question de retrouver les performances visuelles de ses 20 ans, « seulement la faculté de vivre sans lunettes, au prix parfois d’une petite altération de la qualité de vision ».
AVANTAGES
Avril
Ce qu’on peut demander à son ostéo
L’OSTÉOPATHIE, ça marche ou ça ne marche pas ? « Avantages » propose une mise au point sur les indications de cette thérapie manuelle qui prétend remettre en ordre les rouages de notre mécanique corporelle. Une entorse de la cheville ? « Après la période d’immobilisation préconisée par le médecin pour une entorse avec strapping ou immédiatement après une entorse légère, l’ostéopathie peut aider le pied à retrouver un bon placement sur le sol », assure la revue. Si l’entorse est sévère, mieux vaut oublier l’ostéo et confier sa cheville aux chirurgiens. Une céphalée ? Oui, si elle est d’origine articulaire (haut du dos, épaules, cou), non dans le cas contraire. Trouble sexuel ? Uniquement s’il « résulte d’une grosse fatigue », l’ostéopathe « pratique une série de manipulations pour libérer le foie ». Il peut rechercher un blocage du sacrum dans certains cas de stérilité inexpliquée. Une confidence du magazine : les femmes sont meilleures clientes que les hommes. Un privilège dû à leurs hormones et à leur ceinture abdominale moins puissante.
VOTRE BEAUTÉ
Avril
Confusion immunitaire
« LES CABINETS des allergologues ne désemplissent plus », constate « Votre Beauté ». Parmi les raisons possibles de ce nouvel afflux, « l’allergie croisée ». Une « confusion immunitaire » qui explique que des sujets sensibles aux pollens d’ambroisie, par exemple, deviennent allergiques à la banane mais aussi au melon ou à la pastèque. Le phénomène, encore méconnu, explose : « il aurait doublé en cinq ans seulement et concernerait déjà 2 % de la population française », souligne le mensuel. Les allergologues voient arriver une nouvelle clientèle, plutôt « des adultes devenus sur le tard allergiques ». Ces patients sont victimes de réactions croisées « entre des composés qui sont, a priori, très différents les uns des autres, amis qui recèlent en fait des allergènes dont les structures biochimiques sont extrêmement proches », indique le Pr Frédéric de Blay. Résultat, le système immunitaire les perçoit comme identique.
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