MARISOL TOURAINE s’est attelée ces derniers mois à satisfaire les étudiants, internes et chefs de clinique. Elle a défendu à plusieurs reprises devant les parlementaires le maintien de la liberté d’installation. Après le mouvement de grève lancé par l’Intersyndicat national des internes (ISNI) en novembre dernier, la ministre de la Santé a installé une commission qui a planché pendant 4 mois sur les conditions de travail des jeunes médecins. Résultat : les internes bénéficieront de revalorisations notables à compter du 1er novembre 2013 pour une enveloppe globale de 16,4 millions d’euros. La prime de sujétion des internes de 1e et 2e années va être augmentée de 59 euros bruts par mois. Les internes de médecine générale en stage ambulatoire en soins primaires et en autonomie (SASPAS) bénéficieront d’une prime mensuelle de 125 euros bruts. Par ailleurs, une indemnité de transport de 130 euros bruts a été actée pour dédommager les frais inhérents aux stages éloignés des facultés à partir de septembre 2013. La protection sociale des internes devrait par ailleurs être renforcée à la rentrée. De même, le nombre d’années recherche a été doublé par le gouvernement (180 aujourd’hui sur 20 000 internes).
La jeunesse, une priorité.
Emanuel Loeb, président de l’Intersyndicat national des internes (ISNI) salue ces avancées mais aussi le volontarisme de la ministre de la Santé de faire appliquer le repos de sécurité « malgré des résistances sur le terrain ». Un récent arrêté va d’ailleurs renforcer le repos de sécurité des étudiants qui bénéficieront d’un repos de sécurité d’une durée de 11 heures devant intervenir « immédiatement à l’issue de chaque garde de nuit ». Si l’on ajoute la mise en place des référents à l’installation dans chacune des agences régionales de santé (ARS) et la création du praticien territorial de médecine générale (PTMG), censé garantir un revenu minimum de 55 000 euros bruts aux jeunes généralistes qui s’installent dans une zone sous dense, le bilan de la ministre est globalement jugé positif par la jeune génération. « Nous sommes très contents d’être des interlocuteurs entendus », explique Mathieu Levaillant. Le président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) observe que la ministre de la Santé a respecté l’engagement de campagne du candidat Hollande « de faire des jeunes une priorité ». Cette volonté s’est traduite par la présence de Marisol Touraine aux congrès de l’ISNAR-IMG en janvier puis de l’ANEMF en mars dernier quand elle a récemment snobé plusieurs événements de médecins seniors comme le congrès de la médecine générale.
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