Trois des sept grévistes de la faim de l'hôpital psychiatrique de Rouen, dit du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen, ont été hospitalisés lundi « avec un caractère d'urgence » alors que le mouvement atteignait son quatorzième jour, selon l’intersyndicale.
Entamée le 21 mai par quatre personnes, rejointes progressivement par quatre autres, cette grève de la faim vise à obtenir la création de 52 postes (d’aides-soignants et paramédicaux). Mobilisés à travers différentes actions, les grévistes dénoncent « une surpopulation chronique » et « une dégradation des conditions de travail et d'accueil ».
600 à 800 personnes se sont rassemblées lundi soir devant la mairie de Rouen pour une marche de soutien aux grévistes de la faim ainsi qu'au personnel de l'hôpital, indique la CGT.
Lutte de la psychiatrie
C'est après « la non-réponse de la direction et de l'ARS que ces salariés ont pris cette décision d'une grève de la faim », rappelle l'Union syndicale de la psychiatrie (USP). « Il faut dans l'urgence un front de solidarité avec les grévistes du Rouvray, ajoute l'USP. Leur lutte, c'est celle de tous les soignants de la psychiatrie ».
Une cinquantaine de grévistes, soutenus notamment par Benoît Hamon, Philippe Poutou ou François Ruffin, ont occupé les locaux de la direction de jeudi soir à dimanche soir, selon l'intersyndicale.
Le 24 mai, après avoir annoncé un ensemble d'actions dont l'embauche de cinq contractuels, la direction avait estimé qu'il n'y avait « plus de suroccupation dans l'établissement ». Un nombre d'embauches que les syndicats ont jugé « ridicule ».
Selon le dernier rapport d'activité de l'établissement, le nombre d'hospitalisations a augmenté de 8,4 % entre 2014 et 2016. Pour la même période, les effectifs en équivalent temps plein n'ont progressé, quant à eux, que de 0,5 %.
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier