LES CONCLUSIONS d’une étude qui paraît aujourd’hui dans « Science », viennent conforter l’avis des experts du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) sur la vaccination (« le Quotidien » du 9 septembre). Des chercheurs de l’université de Washington ont établi qu’un programme de vaccination, ciblant en priorité les enfants de 6 mois à 1 an puis les adultes présentant un risque particulier de même que les membres des services de secours (dont les personnels de santé), s’il est mis en place assez tôt et s’il atteint 70 % de la population concernée, pourrait efficacement réduire la propagation du virus H1N1. Selon eux, il est essentiel que cette stratégie soit mise en place assez tôt, au moins un mois avant le pic épidémique, et que les enfants soient vaccinés en priorité. En effet, toutes les études observationnelles, aux États-Unis et ailleurs dans le monde, montrent que les enfants sont le groupe où le taux d’attaque est le plus élevé.
L’incertitude demeure quant au délai de mise en place de cette stratégie vaccinale. Si le pic épidémique devait survenir en octobre, comme cela a été le cas lors de l’épidémie de grippe asiatique de 1957-1958, « le programme de vaccination essentiellement ciblé sur les enfants devrait être mis en place rapidement, si possible avant la mi-septembre », a commenté l’un des auteurs, le Pr Ira Longini.
Pour l’heure, les autorités américaines misent plutôt sur un début du programme de vaccination à la mi-octobre avec un pic épidémique en novembre ou décembre, ce qui serait compatible avec un scénario tel qu’il s’est produit lors de l’épidémie de grippe de Hong-Kong (1968-1969).
Un écolier en contamine 2,4 autres.
« Les mesures d’isolement et l’utilisation d’antiviraux peuvent aussi ralentir la progression du virus de la grippe. Mais la vaccination reste le moyen de contrôle le plus coût/efficace », concluent les auteurs.
L’étude a également permis d’estimer le taux de transmission intrafamiliale (probabilité qu’une personne infectée contamine quelqu’un de son entourage) à 27,3 %, ce qui place ce virus H1N1 parmi les virus grippaux les plus contagieux. À partir de l’analyse de cas groupés survenus dans une école privée new-yorkaise, ils ont aussi montré qu’un enfant atteint pouvait contaminer en moyenne 2,4 enfants de son école. Selon leurs estimations, 30 à 40 % des contaminations surviendraient dans l’entourage familial 20 % à l’école, le reste se répartissant sur les lieux de travail ou ailleurs dans l’espace publique. La pandémie pourrait toucher 2,2 milliards par an de personnes dans le monde.
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