La loi de santé de retour le 17 novembre, les opposants au projet consternés

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Publié le 16/11/2015

Crédit photo : S TOUBON

Trois jours après les attentats meurtriers de Paris, la vie parlementaire va reprendre son cours. Initialement prévu ce lundi, l’examen de la loi de santé à l’Assemblée nationale est fixé à demain, mardi 17 novembre, à partir de 17 heures, alors que la période de deuil national décrété par le président de la République prendra fin le soir même.

Cette décision consterne une part des médecins opposés au projet de loi. « Les conditions ne sont pas réunies pour un débat serein, s’inquiète le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF. La moindre décence, c’eût été de le reporter. » Le généraliste rappelle que les médecins ont immédiatement suspendu leur mouvement de grève débuté le jour même pour se rendre disponibles.

Indignation sur les réseaux sociaux

Pas question cependant de polémiquer en ce jour de deuil national. « C’est une maladresse que l’on peut mettre sur le compte de la précipitation. Le gouvernement a d’autres priorités en ce moment. On verra demain matin ce qui se passe », explique le Dr Hamon, qui n’envisage pas de donner de nouvelles consignes dans l’immédiat. Mais des discussions ont lieu avec les conseillers de Matignon et de l’Élysée pour obtenir un report du débat parlementaire.

L’Union française pour une médecine libre (UFML) a également réagi par la voix du Dr Jérôme Marty. Sur Twitter, le président de l’UFML a « dénoncé la poursuite des travaux à l’Assemblée nationale, un jour de deuil national. » Il appelle « les députés à ne pas assister à cette séance en signe de protestation » et estime que la reprise du processus législatif serait contraire à l’unité nationale.

De nombreux médecins engagés contre le texte de loi ont également manifesté leur consternation sur les réseaux sociaux. « Bravo @MarisolTouraine, les médecins sont à genoux, épuisés, empêchés de manifester. C’est le moment mardi de passer votre loi de merde », écrit @gniwing, chirurgien, très remonté contre la ministre de la Santé.


Source : lequotidiendumedecin.fr