Les très faibles niveaux d'exposition aux ondes électromagnétiques causés par les compteurs électriques communicants « intelligents » Linky ne présentent pas de risque pour la santé, selon l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), l'Agence nationale des fréquences (ANFR) et le Centre de recherche et d'information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants (CRIIREM), auditionnés jeudi par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST).
L'équivalent d'une alimentation d'ordinateur
Gilles Brégant, directeur général à l'ANFR, a présenté les dernières mesures faites par ses services. Le nouveau système comprend 3 composants : le compteur proprement dit, le concentrateur qui collecte les données de plusieurs compteurs, et un éventuel module professionnel optionnels.
Seul le compteur est présent chez les usagers, et son niveau de champ magnétique à 20 cm est inférieur à 0,05 μT, soit 100 fois moins que la valeur limite réglementaire de 6,25 μT. Les niveaux de champ électrique maximal mesurés à 20 cm des compteurs varient entre 0,25 et 1 V/m, c’est-à-dire entre 80 et 350 fois moins que la valeur limite réglementaire de 87 V/m dans cette bande de fréquence. Ces champs magnétiques sont comparables à ceux observés à proximité de blocs d'alimentation d'ordinateurs. « Nous allons maintenant évaluer les niveaux d'exposition des opérateurs qui interviennent sur les concentrateurs, qui génèrent potentiellement plus d'ondes électromagnétiques », précise Gilles Brégant.
Olivier Merckel, chef de l'unité agents physiques, nouvelles technologies et grands aménagements de l'ANSES, a présenté les conclusions de l'avis de l'ANSES publié en décembre dernier. Selon les mesures faites en laboratoires et dans des appartements, « il n'y a pas d'effet sanitaire possible à court terme, et les effets à longs termes sont très peu probables », explique-t-il. S'il est en désaccord sur les unités de mesure utilisées, Pierre Le Ruz du CRIIREM confirme : « Nous sommes sur des niveaux d'expositions très faibles. »
35 millions de compteurs installés en 6 ans
D'ici à 6 ans, Enedis (ex-ERDF) aura installé 35 millions de compteurs Linky de 3e génération, capables de communiquer à distance avec les opérateurs du réseau électriques qui seront en mesure d'intervenir à distance et de télécharger des mises à jour du logiciel d'exploitation du compteur. Plusieurs associations, à l'image des Robins des Toits, mettent en garde contre l'irruption dans les foyers d'une nouvelle source d'ondes électromagnétiques. Des initiatives locales ont conduit à une opposition ferme, y compris d'élus, au déploiement de ce qui doit constituer la nouvelle norme des compteurs électriques en France.
Le 6 avril 2016, par exemple, la commune de Saint-Macaire (Gironde) votait à l’unanimité une délibération contre l’installation de Linky. En octobre dernier, le tribunal administratif de Bordeaux a suspendu la délibération municipale d'un village de Dordogne, Montferrand-du-Périgord, qui refusait également l'installation de ces compteurs.
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