Hôpital des enfants

Mariage public-privé à Toulouse

Publié le 28/09/2009
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DEPUIS cet été à Toulouse, toute l’activité de chirurgie cardiaque pédiatrique de la ville a été rapatriée au sein de l’hôpital des enfants du CHU. Une décision prise dans le cadre du schéma interrégional d’organisation sanitaire (SIOS) qui vise à adapter l’offre de soins aux besoins de la population.

À Toulouse, l’activité de chirurgie cardiaque pédiatrique était jusqu’à présent l’affaire de plusieurs équipes de spécialistes de haut niveau, disséminés entre le CHU et la clinique Pasteur. Mais le seuil des 150 interventions annuelles n’était pas atteint. Un chiffre qui a poussé les deux établissements à réunir leurs compétences au sein du CHU. Cette collaboration innovante permet la prise en charge des enfants du diagnostic anténatal jusqu’au suivi postopératoire. Le transfert des patients en dehors de la région est désormais une exception, comme en cas de chirurgie à cœur ouvert particulièrement complexe du nouveau né. Dans le cadre du SIOS, la structure donne lieu à un Groupement de Coopération Sanitaire entre un établissement public et privé. « Nous rassemblons désormais six spécialistes et disposons d’une capacité de dix lits. Grâce à cette organisation les filières patients de chacune des structures deviennent complémentaires », indique le Pr Philippe Acar, cardio pédiatre au CHU. En effet, le cardiologue pédiatre de la clinique Pasteur travaille sur le site, mais conserve sa clientèle et son statut libéral.

La mutualisation devrait permettre au centre d’atteindre rapidement le seuil des 200 interventions annuelles. « Si nous atteignons ce chiffre, nous serons le quatrième centre de chirurgie cardiaque pédiatrique (équivalent avec l’hôpital des enfants de Nantes) après l’hôpital Necker, le centre chirurgical Lannelongue et la Timone à Marseille », décrit le Pr Acar.

Pour répondre totalement à la norme et permettre l’installation définitive des équipes de Pasteur, des aménagements importants seront mis en œuvre au sein de l’hôpital des enfants : une unité de soins intensifs pédiatriques ainsi qu’une salle de cathétérisme devront être construites d’ici la fin de l’année et en 2010. Une visite de conformité du centre est d’ores et déjà programmée pourjanvier 2011.

En matière de soins, d’enseignement et de recherche, les collaborations qui existaient déjà avec le centre parisien Marie Lannelongue devraient se poursuivre et se développer à l’avenir.

 DE NOTRE CORRESPONDANTE BÉATRICE GIRARD

Source : lequotidiendumedecin.fr