Municipales à Paris : Agnès Buzyn, « déterminée », reste candidate

Publié le 26/05/2020

Crédit photo : S.Toubon

« J'ai mûrement réfléchi, je suis pleinement engagée, déterminée. » Deux mois et demi après le début de la crise sanitaire et le premier tour des élections municipales, qu'elle avait qualifié de « mascarade », Agnès Buzyn a annoncé ce mardi qu'elle restait bien la candidate de LREM aux municipales à Paris, selon l'AFP. Cette mise au clair intervient à un mois du second tour le 28 juin, alors que des doutes persistaient ces derniers jours face au silence de la candidate.

« J'ai mûrement réfléchi à la manière dont je pouvais mener cette campagne dans des circonstances exceptionnelles, politiques et personnelles », a expliqué la candidate de LREM, assurant avoir « beaucoup travaillé sur le dispositif pour nous permettre d'y aller la tête haute, tenir, trouver les ressources ». 

Une précédente réunion, la semaine dernière, avait déconcerté ses colistiers. L'hématologue, qui a repris du service à l'hôpital Percy de Clamart (Hauts-de-Seine) pendant la crise du coronavirus, avait alors déclaré « que chacun pouvait faire sa campagne dans son arrondissement » et qu'elle comprenait si certains « ne voulaient pas mettre sa photo sur les affiches ». « Elle a hésité, a admis mardi Gaspard Gantzer, tête de liste LREM dans le VIe arrondissement, mais maintenant je la sens extrêmement déterminée. »

Explications à venir

La course à l'Hôtel de ville n'est pas gagnée dans la capitale pour LREM. Lors du premier tour, Agnès Buzyn est arrivée troisième avec 17,3 % des voix, loin derrière la maire PS sortante, Anne Hidalgo (29,3 %) et la candidate LR Rachida Dati (22,7 %). Selon des projections, le parti de la majorité présidentielle pourrait n'obtenir que dix sièges de conseillers de Paris sur 163, s'alarme une alliée.

Les propos de l'ex-ministre de la Santé ont affaibli sa candidature. Le 17 mars, elle avait provoqué un tollé en qualifiant dans « Le Monde » le scrutin de « mascarade », face au tsunami de l'épidémie qui s'annonçait. Elle avait assuré avoir alerté Emmanuel Macron sur le danger du nouveau coronavirus dès le 11 janvier, puis avoir plaidé en mars pour le report du scrutin.

« J'aurai l'occasion de m'expliquer », a assuré Agnès Buzyn mardi. La candidate devrait être entendue en tant qu'ancienne ministre de la Santé par les commissions d'enquête que le Sénat et l'Assemblée nationale prévoient de lancer sur la gestion de l'épidémie de Covid-19.

(Avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr