Municipales à Paris : Buzyn gagne en popularité, mais se fait tacler par l'équipe d'Hidalgo sur le coronavirus

Publié le 25/02/2020

Crédit photo : S. Toubon

Passée de ministre de la Santé à candidate à la mairie de Paris, pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux, Agnès Buzyn a gagné par la même occasion en popularité.

Selon un sondage* publié ce mardi, sa cote de popularité se situe désormais à 22 % (+ 7 points), au même niveau que sa rivale Rachida Dati (LR). L'actuelle maire de la capitale Anne Hidalgo est, elle, à 21 %.

En revanche, les Français jugent assez sévèrement son départ du ministère de la Santé. Pour une nette majorité des interrogés, le choix d'Agnès Buzyn comme tête de liste LREM pour remplacer Benjamin Griveaux est « une mauvaise chose » pour elle-même (59 %) mais aussi pour le ministère de la Santé (57 %).

« Grave faute politique »

La course pour l'Hôtel de ville a donné lieu à une violente passe d'armes entre l'équipe socialiste en place et la nouvelle candidate Buzyn. Cette dernière avait affirmé, lundi matin sur Europe 1, que son ancien ministère n'avait « pas eu de contact avec la mairie de Paris » pour anticiper une épidémie et que les agents de la ville de Paris n'étaient « pas formés aux précautions à prendre face à quelqu'un d'éventuellement contaminé ».

Des propos jugés « irresponsables » et qualifiés de « grave faute politique » par le premier adjoint d'Anne Hidalgo Emmanuel Grégoire. Il a assuré au contraire que la ville de Paris est prête « à faire face à une éventuelle épidémie de coronavirus », notamment grâce à une cellule de veille sanitaire mise sur pied en janvier, qui peut se décliner « en cellule de crise ».

Les élus municipaux ont aussitôt fourni des copies de lettres échangées entre Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Agnès Buzyn, lorsqu'elle était ministre de la Santé, le 31 janvier et le 12 février, à propos de la prévention de l'épidémie.

* Enquête réalisée en ligne les 19 et 20 février auprès de 1 005 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 à 3,1 points.

(avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr