Symboles de l’insurrection médicale de 2002 qui avait permis d’obtenir la consultation à 20 euros et la fin des gardes obligatoires, les coordinations médicales font un retour remarqué dans plusieurs régions.
En Bretagne, Basse-Normandie, dans le Nord-Pas-de-Calais (CONAT), mais aussi en Midi-Pyrénées, ces groupes de médecins généralistes et spécialistes, pas nécessairement syndiqués mais furieux de l’adoption de la loi de santé et du gel tarifaire programmé, se sont réactivés (les coordinations s’étaient mises en sommeil en 2005).
Dans le bassin de Tarbes (Hautes-Pyrénées), la colère s’est renforcée lors de plusieurs assemblées générales. Les médecins ont décidé de boycotter la future dispense d’avance de frais généralisée, synonyme à leurs yeux de la fin de l’indépendance professionnelle. « Nous préparons un cordon de résistance au niveau départemental pour s’opposer au tiers payant généralisé obligatoire, explique au « Quotidien » le Dr Patrick Guenebeaud, généraliste secteur I à Laloubère (Hautes-Pyrénées), sympathisant FMF. Cela fait trois mois que nous faisons la grève des gardes et de la télétransmission. »
Exaspéré par « l’autisme ministériel », le collectif, envisage de nouvelles fermetures de cabinets. Le groupe n’entend pas pour l’heure participer à la fronde tarifaire mais il menace de lancer une action concertée de « déconventionnement collectif et solidaire ». « Cette idée de principe n’est pas encore actée », confie le Dr Guenebeaud.
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