Troisième dose, fin de la gratuité des tests, vaccination à l’école… Ce qu’il faut retenir du Conseil de défense

Publié le 11/08/2021

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« La crise sanitaire n'est pas derrière nous. Nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec ce virus », a averti le chef de l'État qui a présidé en visioconférence depuis le fort de Brégançon un Conseil de défense sanitaire.

Priorité absolue : les Antilles, qui affichent des « taux d'incidence que l'on n'a jamais connus » en France, selon le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, arrivé mardi soir en Guadeloupe accompagné d'un renfort de 274 soignants et 60 pompiers.

Emmanuel Macron a décrit une « situation dramatique » dans ces deux départements ultramarins où la vaccination est trois fois plus faible qu'en métropole, « démonstration cruelle », selon lui, de la nécessité du vaccin. La Guadeloupe, tout comme la Martinique, est désormais confinée.

Mais Emmanuel Macron a également souligné « l'état des lieux préoccupant » en métropole, notamment en régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse et Occitanie, où le taux d'incidence dépasse les 500 cas pour 100 000 et fait craindre une montée de la pression hospitalière.

Une troisième dose de vaccin mi-septembre

Alors que l'exécutif décrit une trajectoire épidémique sur « un plateau haut légèrement ascendant », Emmanuel Macron a là aussi insisté sur « un objectif très simple : la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés ».

La « campagne de rappel » pour injecter une troisième dose de vaccin anti-Covid aux « populations à risque » débutera mi-septembre, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. « Les rendez-vous ouvriront dès la fin du mois d'août, début du mois de septembre, pour une campagne de rappel qui débutera à la mi-septembre », a-t-il ajouté. « La liste des populations concernées sera établie par la Haute autorité de santé », poursuit Gabriel Attal.

Un peu plus tôt, en ouvrant un conseil de défense sanitaire, le président avait évoqué des « rappels de vaccination pour les personnes âgées de plus de 80 ans et particulièrement vulnérables dès la rentrée ». Autre nouveauté : à la rentrée, collégiens, lycéens et étudiants pourront se faire vacciner dans leurs établissements scolaires.

Tests payants

Jusqu'ici gratuits, les tests de dépistage deviendront payants « à partir de la mi-octobre ». « Nous avons décidé d'acter la fin de la gratuité des tests hors prescription médicale », a expliqué Gabriel Attal. L’Allemagne vient également de prendre la même décision.

« Les tests ne protègent pas. Les tests à répétition n'empêchent pas d'aller à l'hôpital et de contaminer fortement », a-t-il ajouté. Des tests qui donnent pourtant accès au pass sanitaire. À noter que le Conseil d’État avait, en juillet, souligné la nécessité de réévaluer « le caractère proportionné de l’atteinte aux libertés fondamentales » du pass sanitaire « s’il était décidé de rendre payant les tests de dépistage ».

Pass dans certains centres commerciaux

Deux jours après la mise en œuvre de l'extension du pass sanitaire et après plusieurs week-ends de contestation, le président de la République a dit en « mesurer les contraintes », notamment pour les restaurateurs et cafetiers qui doivent en contrôler la validité. Mais « nous n'avions pas d'autre choix car c'était cela ou la fermeture du pays », a-t-il fait valoir.

Le gouvernement a décidé d’un tour de vis sanitaire pour lutter contre la hausse des cas de Covid, en rendant notamment le pass sanitaire obligatoire dans les grands centres commerciaux dans les départements où le taux d'incidence dépasse 200 pour 100 000. Soit une trentaine, en majorité dans la moitié sud du pays. Dans ces départements, les préfets devront aussi rétablir le port du masque obligatoire en intérieur dans les lieux recevant du public.

(Avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr