« Arrêtez de vous dorer la pilule ! » Le journal « Libération » et plusieurs hommes signataires lancent un appel à développer la contraception masculine. Dans une pétition lancée le 22 août et adressée à François Braun, ministre des Solidarités et de la Santé, et Isabelle Lonvis-Rome, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, ils souhaitent inciter les pouvoirs publics et les laboratoires à s'intéresser à cet « enjeu majeur quant à l’égalité femmes-hommes en matière de santé sexuelle ».
« Nous réclamons de la part des nouveaux ministres concernés ainsi que des parlementaires de cette nouvelle législature que soit mise en place une véritable politique de la contraception masculine en France », écrivent-ils.
Parmi les signataires, on retrouve plusieurs médecins : Roger Mieusset, andrologue et chercheur Inserm, pionnier de la recherche sur la contraception thermique masculine, Jean-Claude Soufir, également andrologue et membre du Research Group on Methods for the Regulation of Male Fertility de l’Organisation mondiale de la santé de 1985 à 1994, Christophe André, psychiatre et auteur, Baptiste Beaulieu, généraliste et romancier, Gilles Lazimi, généraliste et membre du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes, et Martin Winckler, médecin et écrivain. Le co-président de l'Association pour la recherche et le développement de la contraception masculine (Ardecom) Daniel Aptekier-Gielibter et les journalistes et co-auteurs du roman graphique « Les Contraceptés », Guillaume Daudin et Stéphane Jourdain, y figurent également, aux côtés notamment de l'humoriste Guillaume Meurice et de l'écrivain David Foenkinos.
Un rapport attendu
Aujourd'hui, la contraception repose largement sur les épaules des femmes. En France, « en 2020, est-il indiqué, la contraception masculine ne concernait que 200 rendez-vous sur les 21 000 consultations autour de la contraception recensées par le Planning familial ». Des solutions existent pourtant et sont étudiées, comme le slip chauffant, les injections hormonales ou les gels bloquants, mais « en sont encore à leurs balbutiements, en raison de la frilosité du monde politique et de l’industrie pharmaceutique ».
Quant à la vasectomie, si elle est autorisée en France depuis 2001 et remboursée, elle reste méconnue. « Il est possible au préalable de faire congeler son sperme. Mais en France, moins de 1 % des hommes y ont recours, contre plus d’un homme sur cinq au Royaume-Uni ou au Canada », est-il souligné.
La pétition mentionne par ailleurs le « rapport sur les moyens de promouvoir la contraception masculine » qui « devait être remis à l’Assemblée nationale au printemps, 50 ans tout juste après la parution des derniers décrets d’application de la loi Neuwirth de 1967, qui a autorisé l’usage de la pilule contraceptive ». Ce rapport devait notamment aborder la question de l’accès à la gratuité des préservatifs pour les hommes de moins de 25 ans, mais n'a toujours pas été remis.
Les signataires appellent à relayer cet appel sur les réseaux sociaux en utilisant le hashtag #ContraceptonsNous.
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