Cinq parlementaires communistes des Hauts-de-France ont interpellé ce 7 juin la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur la « gravité de l'état sanitaire » de la région, lui réclamant un « plan d'urgence », au lendemain de l'alerte lancée par l'Académie de médecine qui avait délocalisé sa séance à Lille.
« Refusant d'admettre qu'un habitant des Hauts-de-France soit condamné à mourir plus tôt qu'un concitoyen d'une autre région, nous vous demandons instamment d'engager un plan d'urgence visant à contrarier durablement la tendance actuelle », écrivent dans une lettre Fabien Roussel et Alain Bruneel, députés du Nord, Michelle Gréaume et Éric Bocquet, sénateurs du Nord et Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais.
Les élus rappellent, comme l'Académie, que l'espérance de vie y est bien inférieure à la moyenne nationale, et que le territoire est marqué par une surmortalité et par des niveaux records de cancers, d'obésité, de diabète.
Déplorant « la gravité de l'état sanitaire » de la région, les parlementaires demandent des moyens supplémentaires pour les hôpitaux, la lutte contre les déserts médicaux et le développement de la médecine préventive.
« Il est par ailleurs indispensable d'abandonner la primauté d'une logique comptable qui s'exprime trop souvent au travers des décisions de l'Agence régionale de santé (ARS), trop peu à l'écoute des besoins des femmes et des hommes de ce territoire », ajoutent-ils.
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