Porté par le Dr Jean-Marie Gomas et son équipe de l’Unité fonctionnelle Douleurs chroniques et soins palliatifs du CHU Sainte-Périne, ce projet baptisé « Pansement Schubert » vise à démontrer que le pouvoir relaxant de la musique (contre-stimulation sensorielle) contribue à améliorer la prise en charge des douleurs aiguës et chroniques chez des patients en grande souffrance.
« Les premiers résultats attestent d’une diminution de 10 à 30 % de l’intensité douloureuse », indique le Dr Gomas. Cette technique complémentaire est basée sur l’intervention d’une musicothérapeute, Claire Oppert, violoncelliste. « Le violoncelle est un instrument proche de la voix humaine et facilement accessible à tous, pas besoin d’être mélomane », précise la musicienne. Les séances hebdomadaires de musique vivante (pas d’enregistrement !) de 20 à 50 minutes, sont personnalisées en fonction des besoins de chaque patient et se déroulent dans les chambres des patients. Chacune de ces séances se construit en collaboration avec l’équipe médicale et l’entourage.
Une à trois séances
Tous volontaires, les patients choisissent ce qu’ils ont envie d’écouter. Tout est possible : classique, mais aussi « ethnique », rock… Quelque 92 « Pansements Schubert » ont déjà été réalisés depuis 2014. La durée de l’étude prévue est de 4 ans et 200 « Pansements Schubert » sont espérés d’ici la fin de l’étude. Chaque patient - principalement atteint de cancer ou de maladies neurologiques - bénéficie d’une à trois séances musicales au moment où il reçoit des soins potentiellement douloureux (toilette, pansement d’escarre, prise de sang, pose de voie veineuse…). L’essai clinique comporte des évaluations avant, pendant et après la séance : cliniques (tension artérielle, fréquence respiratoire…), évaluation de l’anxiété et de la communication et bien sûr, évaluation de la douleur (EVS, ECS).
Pollution de l’air : des modifications épigénétiques du placenta différentes selon le sexe du fœtus
Alzheimer : être homozygote APOE4, forme génétique de la maladie ou facteur de risque fort ?
Grève des cliniques, l’hôpital public débordé en juin ? Les syndicats de PH entre inquiétude et fatalisme
Risque cardiovasculaire : quand la colère échauffe le cœur