Les cures thermales peinent à retrouver leur fréquentation d'avant-Covid

Publié le 19/01/2023

Crédit photo : Voisin/Phanie

La fréquentation des cures thermales françaises est encore loin d'avoir retrouvé son niveau d'avant-pandémie, a indiqué l'organisme qui représente le secteur (CNETh) à l'occasion de l'ouverture du salon annuel ce jeudi, Les Thermalies.

« En 2022, 437 000 curistes ont suivi une cure thermale médicalisée », a résumé dans un communiqué le CNETh (Conseil national des établissements thermaux). Si une nette amélioration par rapport aux deux années 2020 et 2021 est constatée, les chiffres soulignent un déclin de près d'un quart de la fréquentation par rapport aux années précédant la pandémie.

Scepticisme d'une partie du corps médical

Malgré le scepticisme d'une large partie du corps médical, les cures proposées dans une centaine de villes françaises promettent de soigner diverses maladies grâce aux bienfaits supposés des eaux locales, ainsi que des programmes d'exercices physiques et de kinésithérapie. Or, même si les établissements n'ont pas dû fermer en 2022, certains soins restaient encore interdits en début d'année. Notamment ceux rassemblant en lieu clos un nombre important de curistes, comme certains exercices de respiration.

Cette situation a pesé sur l'activité du secteur, même si celle-ci commence, depuis plusieurs mois, à retrouver ses niveaux d'avant-Covid. « C'était une année de convalescence : on retourne progressivement à la normale mais la baisse est encore sensible », a résumé Claude-Eugène Bouvier, directeur général du CNETh. « Qu'en sera-t-il de l'avenir ? Ça, c'est très difficile à conjecturer », a-t-il poursuivi, espérant retrouver « au plus tard en 2024 » une situation semblable aux années précédant la pandémie.

Nouvelle convention avec l'Assurance-maladie

Le secteur, politiquement soutenu par un vaste réseau d'élus locaux, est prudent sur ses perspectives à cause de la crise actuelle du pouvoir d'achat dans un contexte d'inflation généralisée. « On a une faction de la patientèle qui n'est pas forcément très argentée et pour qui le reste à charge ou les frais d'hébergement et de transports peuvent être conséquents », selon M. Bouvier.

Les soins thermaux sont remboursés par la Sécurité sociale à hauteur de deux tiers de leur montant. Parmi les bonnes nouvelles pour le secteur, ce niveau est désormais garanti pour plusieurs années après la signature fin 2022 d'une nouvelle convention avec l'Assurance-maladie.

P. T. avec l'AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr