Prévention routière : la liste des médicaments à risque bientôt actualisée

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Publié le 26/08/2016

La liste des médicaments dont la consommation peut être dangereuse au volant, et qui nécessitent donc un message d'avertissement, sera bientôt revue en partenariat avec l'Agence nationale de sécurité du médicament, a annoncé ce 25 août la Sécurité routière, en réponse à l'étude de l'INSERM parue dans la revue « British Journal of Clinical Pharmacology ». Les chercheurs montraient que le système de pictogrammes colorés mis en place en 2007 n'avait pas eu d'effet significatif sur le nombre d'accidents de la route. L'équipe d'Emmanuel Lagarde avait même relevé une légère hausse des accidents dus aux benzodiazépines et apparentés. Elle concluait que les informations inscrites sur les boîtes, bien que pertinentes, restaient insuffisantes et préconisait de renforcer le rôle du médecin prescripteur dans la mise en garde des patients, et de réfléchir à l'instauration des tests sanguins chez les accidentés pour rechercher ces substances.

« Il faut maintenir en vie le système des pictogrammes qui reste efficace », a plaidé auprès de l'AFP le délégué interministériel en charge de la sécurité routière, Emmanuel Barbe.

Outre la révision de la liste des médicaments qui doivent être soumis aux pictogrammes, une prochaine « campagne de sensibilisation auprès des médecins et des pharmaciens » devrait être conduite prochainement.

Le délégué interministériel s'est montré plus nuancé sur la question de l'instauration d'un test sanguin. « S'il y a une suspicion lors d'un accident routier, l'agent de police, sous l'autorité du procureur de la République, peut toujours demander des analyses toxicologiques », a rappelé Emmanuel Barbe, en soulignant que contrôler tous les conducteurs avec des prises de sang était « impossible ».


Source : lequotidiendumedecin.fr