Qualité du sperme : moins bonne à Paris qu’à Toulouse

Publié le 22/02/2012
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Depuis plus de vingt ans, la question de la baisse de la qualité du sperme chez l’homme reste débattue. Les études françaises réalisées au sein des Cecos (Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains) ont participé à ce débat : une décroissance de la qualité du sperme chez les candidats au don de sperme a été mise en évidence, avec le temps, à Paris mais pas à Toulouse. Sur les 33 études rapportées dans cette revue, 16 montrent une diminution séculaire alors que cinq montrent une augmentation des caractéristiques du sperme. Des différences régionales dans les caractéristiques du sperme ont également été mises en évidence dans huit centres français comme dans d’autres régions du monde.

Les variations géographiques sont mises en rapport avec l’exposition environnementale comme le suggèrent les études expérimentales, les données dans la faune sauvage et quelques études encore peu nombreuses chez l’homme. L’exposition à de multiples facteurs de risque reprotoxiques, environnementaux ou liés au mode de vie, est actuellement reconnue, imposant une recherche multidisciplinaire, indiquent les auteurs d’une étude sur l’évolution temporelle et géographique des caractéristiques du sperme en France et dans le monde. Le BEH fait également une revue de la littérature des anomalies de la fertilité, des troubles de l’appareil reproducteur et du cancer du testicule. Une étude est également consacrée aux cryptorchidies et hypospadias opérés en France chez le garçon de moins de sept ans, de 1998 à 2008.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9087