Tabagisme : Santé publique France lance une campagne pour sensibiliser les publics les plus fragiles

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Publié le 14/02/2022

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Comment toucher les fumeurs les plus fragiles, d'un point de vue socio-économique, et les inciter à arrêter de fumer ? Santé publique France lance ce 14 février, et jusqu'au 13 mars, une campagne de sensibilisation à l'arrêt du tabac auprès de ces publics défavorisés, chez lesquels la prévalence du tabagisme augmente, à contre-courant des tendances générales.

Si le tabagisme stagne en France entre 2019 et 2020 autour de 25,5 % de fumeurs, le tiers de la population dont les revenus sont les moins élevés voit sa prévalence tabagique augmenter de 3 points, passant de 30 à 33 %. « Les inégalités sociales concernant le tabagisme restent ainsi très marquées en 2020, avec 15 points d’écart entre les plus bas et les plus hauts revenus », lit-on. Pour rappel, la consommation de tabac reste la première cause de mortalité évitable en France avec plus de 75 000 décès estimés en 2015.

Déconstruire les peurs liées à l'arrêt du tabac

En partenariat avec le ministère de la Santé et l'Assurance-maladie, Santé publique France (SPF) diffuse quatre spots vidéo livrant des témoignages d'anciens fumeurs, qui disent leur peur d'arrêter et les moyens qui les ont aidés à franchir le pas : sophrologie, groupe d'entraide, substituts nicotiniques prescrits par le généraliste, ou encore Tabac info service, au 39 89. Régine, Élodie, Théo et Bénaïd racontent aussi les bénéfices qu'ils retirent de leur sevrage : amélioration de leur qualité de vie et de leur niveau financier.

« Cette campagne intègre pleinement la notion d’accessibilité (littératie, compréhension, lisibilité) et s’appuie sur des leviers essentiels pour atteindre les personnes à qui elle s’adresse : situations ancrées dans la vie quotidienne, témoignages filmés, le tout allié à une communication de proximité », fait valoir l'agence de santé publique.

« Grâce aux travaux menés par SPF, nous savons que les fumeurs les moins favorisés au niveau socio-économique ont autant envie d’arrêter que les fumeurs plus favorisés, mais l’arrêt leur semble plus difficile et les chances de succès du sevrage sont plus faibles, souligne Viêt Nguyen-Thanh, responsable de l’unité Addictions au sein de l'agence sanitaire. SPF met en place des actions dédiées selon le principe de l’universalisme proportionné, pour réduire les inégalités sociales relatives au tabagisme. » 


Source : lequotidiendumedecin.fr