Le message sera-t-il entendu, alors que le gouvernement vient de décider de réécrire, mais pas de supprimer la disposition incriminée ? L’Académie de médecine prend, le 16 juin, dans un communiqué, position contre l’amendement parlementaire facilitant la promotion des boisons alcooliques. Pour elle, il ne s’agit pas d’un simple assouplissement de la loi Evin, car il remet en cause le principe et l’objectif de cette loi.
En effet pour l’institution, distinguer la publicité sur les boissons alcooliques des informations les concernant peut s’avérer un exercice impossible. Un message soi-disant informatif sera en fait une publicité déguisée, relève l’Académie de médecine. Elle s’étonne aussi qu’un texte de loi menace de faire reculer la prévention de la seconde cause de mortalité en France, en contradiction avec la volonté du gouvernement et en négligeant les avertissements de l’ensemble de la communauté médicale et associative.
L’Académie rappelle qu’en 2012, elle réclamait déjà un retour à l’esprit de la loi Evin et alertait sur « les nombreux reculs législatifs et règlementaires » et les conséquences des « exceptions » à cette loi depuis son adoption (rétablissement « de l’affichage » dans les zones de production, rapidement étendue à toute la France ; libéralisation des « buvettes » en milieu sportif ; autorisation de la publicité pour l’alcool sur internet).
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