Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2023 et négociations de la future convention médicale devraient rythmer les débats de cet automne pour les professions de santé, sans oublier le conseil national de la refondation, dont le volet santé devrait ouvrir le 3 octobre. Et si les présentations de ces textes sont attendues, les annonces et prises de parole médiatiques se multiplient ces derniers jours. Une façon de divulguer les premières tendances au compte-gouttes.
Alors que la présentation du PLFSS est annoncée pour le Conseil des ministres de ce 26 septembre, le ministre de la Santé et de la Prévention a dévoilé le 17 septembre dans le Journal du dimanche la création de consultations médicales de prévention gratuites à trois âges de la vie (25, 45 et 65 ans). Quelques jours après, c’est dans 20 minutes que le ministre a présenté des mesures pour la santé sexuelle. Ainsi, le dépistage des IST devrait devenir gratuit et sans ordonnance jusqu’à 26 ans, tandis que la pilule du lendemain serait accessible gratuitement et sans ordonnance en pharmacie à tout âge.
Sur la future convention, de premières pistes sont également distillées. Avec toujours comme toile de fond l’accès aux soins pour la population et la libération de temps médical pour les médecins. Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée à l’Assurance maladie, a ainsi assuré le 21 septembre : « Il n’y a pas de recette miracle mais plusieurs leviers à actionner ». Thomas Fatôme a notamment partagé ses priorités dans Le Monde le 20 septembre. Il y affirme que « la convention comportera bien sûr un important volet financier et tarifaire, mais aussi les outils que l’on veut déployer auprès des médecins pour les accompagner, comme les assistants médicaux, les incitations à s’installer en zone sous-dense ou la télémédecine ». Sur de potentielles revalorisations, il assure qu’« il est normal que le tarif évolue, a fortiori dans ce contexte d’inflation », évoquant des « contreparties » et « engagements, comme celui de s’impliquer encore davantage dans la permanence de soins, les soins non programmés ou encore les consultations en zones sous-denses ».
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