Conférence des doyens : une nouvelle équipe pour mettre en place la réforme du PCEM1 et celle de l'internat

Publié le 31/03/2003
Article réservé aux abonnés

Qui du Pr Jean-Luc Debru, doyen de la faculté de médecine de Grenoble, ou du Pr Bernard Charpentier, doyen de la faculté Paris-Sud (Kremlin-Bicêtre), prendra la tête de la Conférence des doyens ? La réponse sera donnée cet après-midi, lors du renouvellement du bureau de la conférence.

« Je suis tout à fait confiant sur la réussite de ma succession, d'autant que je les avais moi-même choisis (les deux postulants) comme mes vice-présidents », confie le Pr Jacques Roland, président de la conférence jusqu'à ce jour.
L'un des deux grands chantiers des études médicales françaises, dont le nouveau président de la conférence devra s'emparer, est la réforme de la première année. Un rapport d'étape de la commission de cette réforme (installée en avril 2002 et présidée par le Pr Domitien Debouzie) devrait être remis au cours du mois d'avril aux ministres de l'Education nationale et de la Santé. Ce document devrait donner des orientations quant à la mise en place de ce tronc commun qui rassemblerait, à terme, quatorze professions de santé. Avec, en corollaire, des possibilités de passerelles et d'équivalences pour ceux qui auraient échoué au concours.
Soit du grain à moudre pour tous les acteurs de cette réforme. Si le principe d'une culture commune semble engendrer un certain consensus, tout (ou presque) reste à faire quant aux modalités d'application.
Autre cheval de bataille, l'internat, ou plutôt l'examen national classant (ENC), dont la maquette est loin de satisfaire tout le monde. La reconnaissance de la médecine générale en tant que spécialité à part entière implique un dispositif considérable et sur l'organisation même du concours et sur le troisième cycle de médecine générale. En effet, l'arrivée des postulants à la médecine générale représente un contingent important qui vient grossir les rangs des candidats à l'ENC. Quant aux futurs « internes en médecine générale », quid de leur sixième semestre de stage ?
Un immense travail a déjà été accompli sur ces différentes réformes. Mais, comme le remarque le Pr Roland, au-delà de ces changements organisationnels, il s'agit d'évolution des moeurs. Et ça, ça prend du temps.

Au. B.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7306