Les grossesses chez les femmes blessées médullaires sont à risque, et doivent être prises en charge dans des maternités de niveau de soin élevé. Le risque d'accouchement prématuré est augmenté, tout comme celui de pyélonéphrite, qui concerne une femme sur trois.
Un accouchement par voie basse est privilégié, notamment lorsque le traumatisme médullaire est survenu après la puberté, et donc après le développement complet du bassin. La péridurale doit être précoce en cas de lésion au-dessus de D10, afin d'éviter une hyperréflexie autonome, et dans tous les cas adaptée, ce qui nécessite une expertise de l'anesthésiste.
« Lors du suivi de la grossesse, il est important de poser les bonnes questions (autosondages, lavements, transferts, aide au domicile, conditions du logement…) », indique la Dr Véronique Equy (Grenoble). Les femmes sont rassurées de voir que l'on connaît leurs problèmes quotidiens. Le médecin ou la sage-femme doit aussi s'adapter pour l'examen gynécologique, qui, tout comme les échographies, peut tout à fait être réalisé sur un fauteuil électrique et sans déshabillage complet.
L'accueil de la mère et de son enfant doit être anticipé : préparation du séjour à la maternité, avec désormais la possibilité de faire intervenir l'aidant à domicile habituel, et préparation du retour à la maison, avec notamment une adaptation du matériel.
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