Des universitaires accusés d'avoir vendu un faux anticancéreux en Espagne

Publié le 11/04/2017

Deux professeurs d'université et trois de leurs collaborateurs sont poursuivis en Espagne pour avoir vendu un faux médicament présenté comme "miraculeux" contre le cancer, pour plus de 600.000 euros au total. "Il y a plus d'une dizaine de plaintes de victimes ayant acheté cette substance", a fait savoir la police espagnole, et l'une d'elles "a versé plus de 25.600 euros pour le traitement de sa fille".

En avril 2016 l'université publique des Iles Baléares (UIB) avait reçu une plainte écrite et porté les faits à la connaissance du parquet, déclenchant l'enquête. Arrêtées le 6 avril, les cinq personnes ont été mises en examen pour escroquerie et laissées en liberté, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police à Palma de Majorque. "Ce sont deux professeurs de l'UIB, une employée du service de gestion économique et deux membres du département de recherches d'une fondation", a-t-il précisé. Les enseignants menaient des campagnes publicitaires, y compris sur les réseaux sociaux, "pour vanter un anticancéreux miraculeux", selon un communiqué de la police. Or il s'agissait d'"un produit sans effets curatifs", affirme la police.

Ce produit - qui n'avait pas obtenu d'autorisation comme médicament - était vendu aux malades par le biais d'une fondation à but non lucratif. Les familles payaient le produit en réalisant des dons à la fondation pour ses recherches, selon la police. "Nous sommes extrêmement préoccupés par tout cela", a dit mardi le vice-recteur de l'université, Jaume Carot, devant la presse, annonçant que "l'UIB se porterait partie civile".


Source : lequotidiendumedecin.fr