Dispositifs médicaux : le SNITEM rappelle à Macron sa promesse de « simplifier la vie des entreprises »

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Publié le 13/09/2017

« On ne peut pas souhaiter le progrès aux entreprises et réduire leurs moyens d'y parvenir. » À l'heure ou le gouvernement achève ses arbitrages sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018, Stéphane Regnault, président du Syndicat national de l'industrie des technologies médicales (SNITEM), a rappelé les vœux du secteur, qui craint des coupes tarifaires et une surcouche de régulation.

À l'occasion des 5es rencontres du progrès médical, le patron du SNITEM a souligné que les industriels n'avaient pas oublié les promesses du candidat Emmanuel Macron de « soutenir, accompagner et simplifier drastiquement la vie des entreprises », pendant la campagne présidentielle.

Concernant le secteur des dispositifs médicaux, Stéphane Regnault s'est érigé contre la tentation d'un alignement de la réglementation (DM et médicaments) dans le sens d'une complexité accrue et de nouvelles contraintes. « Cette vieille recette serait délétère. Cela reviendrait à appliquer les règles du transport fluvial au transport aérien au principe qu'on parle du même type d'industrie », a-t-il prévenu. 

Délais d'attente de six mois à un an

Autre sujet d'inquiétude : l'application de la régulation européenne prévue d'ici à 2020. Le SNITEM craint que le gouvernement français ne fasse du zèle sur le calendrier. « N'ajoutez pas de l'exigence aux exigences », prêche Stéphane Regnault.

Enfin, le secteur attend des gages de rapidité et d'agilité en matière d'évaluation des dispositifs médicaux par les organismes notifiés (avant l'apposition du marquage CE, condition à la mise sur le marché du produit). « Il n'existe qu'un seul organisme de certification en France, les délais d'attente vont de six mois à un an », peste le patron du SNITEM. 


Source : lequotidiendumedecin.fr