Éviter le désert médical et assurer la transition avec les nouveaux praticiens. C’est ainsi que peut se résumer « l’obsession » du Dr Olivier Sebenne, installé à Aubusson et maire d’une petite commune dans la Creuse. Depuis 36 ans, il ne cesse de défendre la médecine et son exercice dans la région, au plus près des populations. Son premier combat remonte à 1993 avec la défense de la maternité de sa ville. À défaut de réussir, il obtient des dotations budgétaires pour le fonctionnement d’un service de médecine et œuvre au maintien d’une structure UPATOU, chargée de l’accueil et du traitement d’urgences.
En 2012, il participe au sauvetage de la Clinique de la Croix Blanche, située en bordure du parc régional des Millevaches. L’établissement est préservé, au prix de son adossement au CHU d’Aubusson. « On a voulu faire cette fusion avec l’hôpital car quand c’est public, c’est sauvé », résume-t-il, satisfait d’avoir réussi l’opération « sans aucune casse ». Maintenant que les 42 lits de la Clinique sont pérennisés, il s’attelle à la création d’une MSP. Car la problématique de l’accès aux soins soulevée à l’occasion des difficultés de la Clinique devait, à ses yeux, se reposer un jour où l’autre. D’où la volonté d’Olivier Sebenne de l’anticiper. « Ça fait 2 ans qu’on travaille à ce projet et les travaux de construction vont commencer », précise-t-il, pronostiquant une ouverture d’ici un an. Soutenu par de multiples acteurs publics locaux, le projet réunit déjà trois médecins du territoire qui devraient être rejoints par trois autres généralistes, un cardiologue, deux dentistes et une dizaine de paramédicaux. Une équipe prête à développer un pôle d’excellence rurale de santé.
L’autre projet nominé
Le Dr Sébastien Moine et les soins palliatifs, au cœur d’une MSP. Derrière l’acronyme SCoP3 (Soins primaires Coordonnées Proactifs Planifiés Pluriprofessionnels) se cache la volonté du Dr Moine de permettre aux patients en fin de vie ou atteints de pathologie chronique d’accéder à des soins palliatifs. Le projet SCoP3 a émergé à l’occasion de la création d’une MSP à Saint-Just-en-Chaussée, en Picardie. Médecin ou paramédical, chaque professionnel de la MSP indique sur un registre propre à la structure les patients dont la fin de vie se rapproche. Une identification précoce et pluriprofessionnelle qui permet une meilleure mise en œuvre des soins palliatifs. Et redonne confiance à des professionnels démunis à titre individuel.
Généraliste installé à Saint-Just-en-Chaussée (Oise)
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