Le temps de la médecine
Aussi bien équilibré qu'il soit par son traitement, le principe général de précaution veut que l'épileptique évite de s'aventurer en des lieux où l'éloignement de centres de soins pourrait le mettre en danger. Ainsi lui déconseille-t-on la haute montagne, les croisières en haute mer, les randonnées dans le désert ou la brousse. Principe qui vaut également pour des séjours dans des pays sous-médicalisés.
L'épileptique doit de préférence éviter de voyager seul. Il porte sur lui un document indiquant le type de son affection, son traitement (avec les DCI), ce qu'il faut faire et ne pas faire en cas de crise, les coordonnées d'une personne à joindre. S'il se déplace en groupe, mieux vaut informer le responsable et lui fournir quelques informations simples à suivre en cas de crise.
Si l'avion ou le train ne posent pas de problème, la route demeure aussi un bon moyen de transport. Une précision toutefois, même si le patient peut conduire en France, parfois il n'y est pas autorisé à l'étranger. En outre, la conduite hors du territoire national peut être plus stressante et plus fatigante. Mieux vaut laisser le volant à quelqu'un d'autre.
Toujours au nom de la prudence, le patient emporte avec lui plus de médicaments qu'il n'en faut pour le séjour (prévoir une perte). Il les répartit en partie sur lui, le reste dans ses bagages. Quelques ampoules de diazépam, d'accès facile, sont à prévoir.
Comme tout malade chronique, l'épileptique peut être perturbé dans son traitement par le décalage horaire. L'idéal est de maintenir le délai habituel entre les prises. Il doit savoir qu'un retard est ordinairement sans conséquence.
Enfin, ce n'est pas parce qu'il est en vacances que l'épileptique doit oublier ses règles d'hygiène de vie concernant l'alcool, les excitants ou le sommeil, ainsi que l'interdiction de se baigner seul.
* Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie, 48, rue Bargue, 75017 Paris, tél. 01.47.83.65.36, FFRE@fondation-epilepsie.fr, www.fondation-epilepsie.fr.
Davantage de risques chez les jeunes
L'enfant ou l'adolescent, davantage que l'adulte, risque de ne pas suivre l'hygiène de vie habituelle en vacances. Notamment au cours d'un séjour de type linguistique à l'étranger. Outre les conseils valables pour les adultes, donnés à leurs enfants, les parents doivent songer à informer la famille d'accueil.
Chez l'adolescent, une vigilance toute particulière s'impose vis-à-vis de l'alcool, du manque de sommeil, de l'observance thérapeutique. Comme pour tout épileptique, enfin, les séances de bronzage prolongées sont déconseillées, ainsi que les baignades en solitaire.
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