Grâce aux nouvelles combinaisons peginterféron et ribavirine, l'hépatite C voit son pronostic transformé. Les dernières avancées démontrent (étude de Manns) que l'efficacité du traitement est optimisée si l'on adapte les doses de peginterféron et de ribavirine au poids du patient.
Le traitement ajusté au poids du peginterféron alfa-2b à la dose de 1,5 μg/kg en association à la ribavirine à une dose supérieure à 10,6 mg/kg permet d'obtenir une réponse virologique soutenue chez 61 % des patients (tout génotype confondu), et jusqu'à 88 % pour les génotypes 2 et 3.
La prise en charge de l'hépatite C ne peut être que globale et fait intervenir tous les professionnels de santé. S'il appartient aux médecins généralistes de dépister, en sachant y penser, notamment chez les personnes à risque, puis d'orienter vers le spécialiste de leur choix les patients atteints d'hépatite C chronique, l'estimation des lésions hépatiques et l'indication thérapeutique reposent sur le spécialiste. Il est indispensable de prendre en charge, en partenariat avec le médecin généraliste, les éventuelles comorbidité et le suivi des patients, qu'ils soient traités ou non.
La spécialité ViraféronPeg (peginterféron alfa-2b) a obtenu une AMM en mars 2001. Ce produit était jusqu'ici délivré exclusivement en pharmacie d'hôpital sur une prescription initiale hospitalière, mais depuis le 29 janvier 2003, la double dispensation est possible, et dorénavant tous les gastro-entérologues libéraux peuvent initier le traitement de l'hépatite C chronique. Le généraliste peut, s'il le souhaite, assurer en étroite collaboration avec le spécialiste, le suivi biologique du traitement et la gestion des éventuels effets indésirables. Il peut également renouveler la primo-prescription.
Enfin, comme dans toute pathologie chronique, les programmes d'éducation et d'accompagnement des patients prennent toute leur place. C'est pourquoi aujourd'hui, associations de patients, médecins spécialisés, médecins généralistes, infirmières et Schering-Plough travaillent ensemble.
Afin, d'évaluer l'impact d'un tel programme de travail, Schering-Plough a mis en place l'observatoire CHEOBS qui va permettre de comparer l'observance, la qualité de vie et le nombre d'arrêts de traitements chez les patients « sans éducation » et les patients qui auront bénéficié d'un programme d'éducation.
MEDEC. Point presse Schering-Plough auquel participaient D. Dhumeaux, C. Trepo, P. Melin, L. Cattan et D. Ouzan.
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