Pathologies du sommeil

La mélatonine LP dans le traitement de l’insomnie primaire

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Publié le 13/01/2017
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circadin

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Crédit photo : DR

Des études réalisées contre placebo chez des patients de plus de 55 ans présentant une insomnie primaire montrent que 2 mg de mélatonine LP/j (Circadin®) améliorent significativement la qualité du sommeil. Ce sont les résultats qu’a présentés le Pr Luc Staner (unité d’exploration des rythmes veille-sommeil, CH Rouffach, France), lors d’un symposium organisé par les laboratoires Biocodex, dans le cadre du Congrès français de psychiatrie (Montpellier, 23-26 novembre 2016).

Étude clinique concluante

L’insomnie primaire se définit, selon les critères du DSM-V, comme une difficulté d’initiation ou de maintien du sommeil ou un réveil matinal prématuré, à l’origine d’une souffrance significative ou d’une altération du fonctionnement, au moins trois nuits par semaine depuis au moins trois mois. Et ce, en dépit de la possibilité adéquate de sommeil, cette difficulté étant non expliquée par un autre trouble du sommeil, non liée aux effets d’une substance et non expliquée par des troubles mentaux ou des conditions médicales.

Une étude clinique a donc été entreprise sur 170 patients âgés de plus de 55 ans présentant une insomnie primaire. Ils ont été mis deux semaines sous placebo simple aveugle, puis 3 semaines en double aveugle sous mélatonine LP 2 mg.

Ce travail a montré que l’efficacité de la mélatonine LP était d’autant plus importante que les troubles du sommeil initiaux étaient sévères. Les critères d’efficacité, cliniques et polysomnographiques, étaient la latence d’endormissement, la facilité d’endormissement, la qualité du sommeil, la vigilance matinale, la qualité de vie. De plus, il n’a pas été constaté d’insomnie à l’arrêt du traitement, ni d’éléments en faveur d’une pharmacodépendance. Une absence d’effet sur l’équilibre postural, les performances  à la conduite et les fonctions psychomotrices a été relevée.

à prescrire en 1re intention

Ces données, selon le Pr Luc Staner, sont donc en faveur de l’utilisation de la mélatonine-LP en première intention dans le traitement pharmacologique de l’insomnie du sujet âgé.

Ce d’autant que la plupart des médicaments employés pour traiter les insomnies ont des effets secondaires. C’est notamment le cas des agonistes benzodiazépiniques, dont les effets du lendemain sont une prolongation de l’effet sédatif et une diminution des performances psychomotrices, et les effets à long terme, un syndrome de sevrage et un risque de dépendance, ainsi que des perturbations cognitives. 


D’après un communiqué du laboratoire Biocodex, 24 novembre 2016

Dr Alain Dorra

Source : lequotidiendumedecin.fr