À l’heure où la mesure dérogatoire autorisant la téléconsultation par téléphone n’a pas été reconduite, la téléconsultation semble pourtant s’être fait une petite place dans la pratique médicale. Chez les médecins généralistes, elle représente près de 6 % des actes facturés à l’Assurance maladie aux mois de janvier et février 2021. Une tendance confirmée par GERS Data (filiale du groupe Cegedim en charge du recueil et du traitement des données de santé). Selon sa base de données en vie réelle, la pratique oscille autour de 6 % des consultations de médecine générale entre décembre 2020 et avril 2021.
Pour ce début d’année, on est ainsi à un peu plus d’un million d’actes facturés chaque mois à l’Assurance maladie. Bien loin des quelque 20 000 téléconsultations mensuelles facturées sur la même période l’année dernière. Depuis son entrée dans le droit commun en septembre 2018, elle peinait à prendre son essor. La crise sanitaire et le premier confinement dans l’Hexagone ont été accompagnés d’une envolée de ces consultations à distance. Le record de 3,47 millions de téléconsultations en médecine générale ayant été atteint en avril, pour un total d’un peu plus de 13 millions sur l’année 2020.
Pourtant, peut-on parler d’adoption de la téléconsultation ? Si l’usage s’est développé depuis un an, la pratique semble rester ponctuelle pour de nombreux médecins. Entre septembre et décembre 2020, 46 % des praticiens utilisant ce mode de consultation en avaient réalisé moins de dix au cours des quatre mois, selon le baromètre de la télémédecine publié en janvier dernier par l’Agence du numérique en santé. Une utilisation qui témoigne peut-être des limites de l’exercice. Des écueils pointés par le rapport du CMG sur la télémédecine en médecine générale.
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