Anémie après l’accouchement

La transfusion a peu d’effet sur la fatigue

Publié le 14/02/2012
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Cette première étude sur l’effet d’une transfusion sanguine chez les femmes qui ont présenté une hémorragie importante lors de l’accouchement a été présentée par Johannes Duvekot (Rotterdam, Pays-Bas). L’étude de dimension internationale WOMB, a été menée pour évaluer l’effet d’un culot globulaire donné à ces femmes qui présentent une anémie très importante par suite d’une hémorragie de l’accouchement. L’effet sur les paramètres généraux : fatigue, qualité de vie n’est au final que léger. Les auteurs recommandent une attitude attentiste plutôt qu’une transfusion : il est préférable de surveiller et d’évaluer ces femmes jeunes à même de récupérer.

Cellules mésenchymateuses contre lésions cérébrales

Une transplantation précoce de cellules mésenchymateuses issues de placenta humain dans les ventricules latéraux de ratons nouveau-nés ayant subi des dommages cérébraux en période néonatale est possible et semble apporter une amélioration, rapportent Martin Müller et coll., (Berne, Suisse) Les chercheurs constatent que les cellules du donneur survivent et migrent à l’intérieur du cerveau du receveur. Le protocole avait été élaboré pour étudier sur un modèle le traitement de dommages cérébraux chez l’enfant de très petit poids de naissance. Ce problème, en relation majoritairement avec une naissance prématurée, est cause de nombreux troubles et déficits : cognitifs, du comportement, de l’attention de la socialisation, dans 25 à 50 % des cas (problèmes majeurs dans 10 % des cas). Cette étude (Early Intracranial Mesenchymal Stem Cell Therapy) a été conduite pour rechercher le potentiel neuroprotecteur de cellules mésenchymateuses sur l’hypoxie-ischémie et l’inflammation encéphalique associées à cet état. De l’érythropoïétine a également été donnée.

Séquençage de l’ADN maternel et aneuploïdies

Il est possible d’utiliser une méthode de séquençage massif de l’ADN présent dans le plasma maternel pour détecter les aneuploïdies fœtales, y compris les syndromes de Down (trisomie 21), de Patau (trisomie 13), d’Edwards (trisomie 18) et de Turner (X0). Une fois le séquençage réalisé, un algorithme spécifique est appliqué pour détecter les trois aneuploïdies (trisomies 21, 18 et 13). Dans l’échantillon de 2 882 femmes devant avoir un diagnostic prénatal, l’étude (Diana Bianchi et coll. Boston) a identifié 89/89 cas de trisomie 21, avec une sensibilité et une spécificité de 100 %. La valeur positive prédictive de la méthode est de 100 % pour les aneuploïdies autosomiales autosomiques les plus fréquentes (trisomies 21, 18 et 13). Les détections de la monosomie du syndrome de Turner et d’autres aneuploïdies telles que les trisomies 16 et 20 ont été possibles aussi. « Si elle est intégrée aux soins prénataux, cette approche va permettre de réduire les procédures invasives pour diagnostiquer les aneuploïdies fœtales ».

Congrès annuel de médecine materno-fœtale, Dallas.

 Dr BÉATRICE VUAILLE

Source : Le Quotidien du Médecin: 9083