Sclérose en plaques

Lancement d’une nouvelle étude de phase 2 pour l’opicinumab

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Publié le 13/11/2017
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La sclérose en plaques, pathologie neurologique liée à la dégradation de la myéline, touche environ 80 000 personnes en France.

Pour le moment, il n’existe pas de traitement qui permette de favoriser la réparation de la myéline détruite et de nombreuses recherches explorent cette piste thérapeutique. Parmi elles, l’opicinumab (anti-lingo-1), un anticorps monoclonal humanisé, a déjà montré des propriétés de neuroprotection et de remyélinisation chez des personnes atteintes de SEP dans de précédentes études de phase 2. Une nouvelle étude de phase 2, AFFINITY, est ainsi lancée afin d’étudier cette molécule chez certains patients souffrant de SEP avec de nouveaux critères. Cette étude fait suite aux données de l'étude Synergy chez des patients souffrant de SEP récidivantes. L’opicinumab était administré toutes les quatre semaines par voie intraveineuse à des doses variables, en plus des injections intramusculaires par interféron béta-1a, une fois par semaine. Le critère d'évaluation principal reposait sur la mesure de l'amélioration des capacités neuro-fonctionnelles, de la fonction cognitive et/ou des incapacités. Les résultats de l'étude ont été encourageants, mais ils n'ont pas permis d'atteindre le critère principal. En revanche, une analyse post-hoc a permis d'identifier les patients pouvant tirer bénéfice du traitement additif par opicinumab. « L'étude AFFINITY est une étude multicentrique (dont 11 centres en France) randomisée en double aveugle contre placebo qui va inclure 240 patients à un stade précoce de la maladie et chez lesquels l'IRM montre certaines caractéristiques au niveau cérébral suggérant qu'une réparation par remyélinisation était possible », a expliqué Patrick Meshaka, directeur médical de Biogen France.

L’expertise de Biogen dans la SEP

Aujourd'hui la stratégie de Biogen, pionnier et leader dans la recherche et le traitement de la SEP, a plusieurs objectifs. Elle vise tout d'abord à favoriser le diagnostic et le traitement précoce car il y a encore trop d'errance thérapeutique : « Des biomarqueurs que l'on pourrait trouver dans le sang ou le liquide céphalorachidien tels que les neurofilaments sont à l'étude. Actuellement, seule l’IRM est l’examen de référence pour le diagnostic positif (dissémination des lésions) et différentiel de la sclérose en plaques et le suivi » a déclaré Patrick Meshaka.

Biogen étudie également des outils interactifs connectés qui pourraient aider le patient à s'autoévaluer. Cette autoévaluation est très utile, comme par exemple, dans le cadre de l'étude observationnelle Titan qui vient de démarrer. Cette étude a pour objectif d'évaluer l'impact du natalizumab (Tysabri) sur la productivité et la capacité au travail des patients atteints de SEP.

Biogen est déjà leader dans le traitement de la sclérose en plaques avec cinq médicaments disponibles (Avonex, Tysabri, Tecfidera, Plegridy, Fampyra). « Au-delà des traitements, Biogen accompagne les patients dans la prise en charge de leur pathologie au quotidien avec les Maisons de la SEP en partenariat avec les associations de patients et les réseaux de soins » a souligné David Setboun (PDG de Biogen France). Leader mondial des biotechnologies, Biogen se concentre également sur le développement de traitements innovants dans les maladies neurodégénératives, comme la maladie d'Alzheimer (six molécules sont actuellement à l'étude dont deux en phase 3 dans la phase prodromale de la maladie), la maladie de Parkinson, et certaines maladies rares comme l'amyotrophie spinale.

Conférence de presse organisée par Biogen dans le cadre de l’ECTRIMS-ACTRIMS

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9618