Feuille de route du numérique

Le DMP est mort, vive Mon Espace Santé

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Publié le 03/02/2022
De gauche à droite : Dominique Pon, Thomas Fatôme, Laura Letourneau, Gérard Raymond

De gauche à droite : Dominique Pon, Thomas Fatôme, Laura Letourneau, Gérard Raymond
Crédit photo : capture écran

Avec le déploiement de Mon Espace Santé, c'est un nouveau service public en ligne qui intègre le dossier médical informatisé en panne depuis plus de quinze ans. Ce dispositif permettra de rassembler dans un coffre-fort numérique sécurisé les informations médicales de chaque patient. Construit en concertation depuis trois ans par les équipes de l'assurance maladie et de l'agence du numérique en santé avec l'ensemble des acteurs de l'écosystème, ce nouvel outil se veut plus intuitif et ergonomique. Les médecins, quand ils rentreront les données du patient, n'auront pas à faire de doubles saisies. Parmi les fonctionnalités majeures, on retrouve la messagerie sécurisée de santé (MSS) pour tous les professionnels de santé qui sera mise en oeuvre durant le premier trimestre 2022. Par ailleurs, afin d'alléger la gestion numérique du secteur, progressivement à fin 2023, les logiciels médicaux seront mis aux normes afin que ces solutions puissent envoyer automatiquement une copie électronique dans le dossier médical du patient qui se trouve dans Mon Espace Santé. « Les engagements des hôpitaux concernant l'alimentation automatique des dossiers médicaux sont encourageants sur le premier semestre 2022 », déclare Laura Letourneau, l'une des deux copilotes (avec Dominique Pon) de la feuille de route du numérique. En même temps, les établissements de santé (comme pour les médecins libéraux) auront la possibilité d'acheter et d'installer les logiciels directement et gratuitement, sans avoir à négocier avec les éditeurs de logiciels qui ont eu ces derniers mois à remplir un cahier des charges opposable. L'objectif affiché est de passer de 10 millions de dossiers échangés avec le patient (dans le cadre de l'ex-DMP) à 250 millions de dossiers échangés d'ici à fin 2023. Selon le ministre de la Santé Olivier Véran, 65 millions d'assurés seront avertis de la création de leur espace santé d'ici fin mars. Ils auront six semaines pour s'y opposer à l'aide d'un code envoyé par mail ou par courrier. 


Source : lequotidiendumedecin.fr