« De tous les combats menés pour le développement de l’imagerie médicale en coupe (échographie, scanner, IRM), celui de l’échographie est l’un de mes plus beaux souvenirs.
Après avoir publié un livre sur l’ensemble de l’échographie, j’avais pris l’habitude d’envoyer au " Quotidien du Médecin " deux fois par semaine des papiers pour montrer toutes les possibilités de l’échographie (science naissante) à nos confrères : vésicule, foie, pancréas, reins, prostate, utérus, ovaires, thyroïde, seins et, bien sûr, échographie obstétricale.
C’est alors qu’un américain (Ed Ray, ex-vice-président de General Electrics) me proposa d’être la vitrine en Europe d’une nouvelle machine en 3D (Tomtek). Son développement a été rapide et au bout de six mois, on me demande de faire, avec mon associé Albert Castro, une exposition au musée Pompidou sur le thème « Échographie en 3D du fœtus, le premier domicile connu »*. C’était l’une des premières fois que l’on mettait la médecine dans un musée. Comme je n’ai cessé de le répéter, l’échographie du fœtus est un examen à la fois scientifique et affectif. Et nous avons présenté ces avancées dans de nombreux congrès, en 3D puis en 4D (et même en hologramme), en France et aux États-Unis (RSNA, Chicago).
Le Doppler vint s’ajouter rapidement à l’image dans tous les domaines de l’échographie. Il a permis à l’examen d’apporter une composante vasculaire souvent importante en cancérologie, en pathologie des vaisseaux et bien sûr en obstétrique.
L’élastographie, déjà dans les starting-blocks dans les années 1985, a mis plus longtemps à apparaître (seins, foie).
Et pour finir une anecdote. Voici plusieurs années, il me vint l’idée, à quelques jours d’un premier avril, de proposer au Dr Marie-Claude Tesson-Millet, alors directrice du " Quotidien ", un article qu’elle passa, par humour, en première page du journal : « Une grande première française, la mise en évidence échographique du point G, de notre envoyée spéciale à Rome, le Pr Vagina Dentata ». Le tout était suivi d’un poisson d’avril, qu’un metteur en page coquin a déplacé, ce qui m’a valu des lettres poétiques ou des courriers scientifiques sur le point G. Un livre récemment paru remet dans la lumière, grâce à l’échographie, le célèbre point G. »
* Accompagnée d’un livre, édité chez Robert Laffont.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature