Les patients chroniques pourront renouveler leur traitement en pharmacie jusqu'au 31 mai

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Publié le 16/03/2020
Pharmacie

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Un arrêté paru dimanche au Journal officiel autorise ainsi les pharmaciens à délivrer des médicaments aux personnes suivant un traitement de longue durée, sans qu'ils aient besoin de renouveler leur ordonnance chez le médecin généraliste afin d'alléger la charge de travail de ces derniers. Cette décision fait suite à la série de mesures exceptionnelles liées à la pandémie de coronavirus annoncée samedi soir par le Premier ministre Édouard Philippe.

« Aux Français qui suivent un traitement de longue durée, les pharmaciens pourront désormais vous le délivrer jusqu’au 31 mai, sans renouvellement d'ordonnance pour éviter toute interruption qui pourrait vous être préjudiciable », a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran sur son compte Twitter.

« Dans le cadre d'un traitement chronique, à titre exceptionnel, lorsque la durée de validité d'une ordonnance renouvelable est expirée et afin d'éviter toute interruption de traitement préjudiciable à la santé du patient, les pharmacies d'officine peuvent dispenser, dans le cadre de la posologie initialement prévue, un nombre de boîtes par ligne d'ordonnance garantissant la poursuite du traitement jusqu'au 31 mai 2020 », précise le texte.

Retour au médecin traitant et remboursement

Dans ce cas, « le pharmacien en informe le médecin » qui a prescrit originellement le traitement, ajoute l'arrêté.

Des exceptions sont cependant prévues pour « les médicaments stupéfiants ou auxquels la réglementation des stupéfiants est appliquée ». Détail qui a son importance, les personnes qui feront renouveler leurs médicaments en utilisant cette procédure exceptionnelle n'auront pas à subir de dépenses supplémentaires. L'arrêté précise que les médicaments qui seront ainsi dispensés seront « pris en charge par les organismes d'assurance maladie, dans les conditions du droit commun », sous réserve évidemment « qu'il s'agisse de spécialités remboursables ».

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr