Les ruptures de stock de médicaments ont doublé en 2016

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Publié le 22/12/2016
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Crédit photo : Phanie

Les ruptures de stock de médicaments ont connu une augmentation inquiétante au cours de l'année 2016, selon le constat dressé par l'ordre national des pharmaciens.

En tout, ce sont 297 présentations de spécialités pharmaceutiques, dont 14 vaccins, qui ont été en situation de rupture de stock entre janvier et novembre 2016, soit près de 200 000 déclarations sur cette période. Les molécules les plus nombreuses sont celles indiquées dans les pathologies des voies digestives et du métabolisme (47) les pathologies du système nerveux (46) et cardiovasculaires (45).

Le domaine de la dermatologie est peu représenté : 13 présentations ont été en rupture au cours de cette période. C'est pourtant dans cette discipline que le pourcentage de rupture de stock est le plus grand : 6,1 %.

De mois en mois, le nombre de présentations de spécialités pharmaceutiques connaissant des périodes de rupture de stock a quasiment doublé et les délais se sont allongés au cours de l'année écoulée. Ainsi, il y a eu un peu plus de 150 présentations en rupture en septembre 2015, avec une durée médiane de 20 jours, contre 300 en novembre dernier, avec une durée médiane de 40 jours.

Des causes de rupture multifactorielles

Les causes de rupture d’approvisionnement sont nombreuses et multifactorielles. L'ordre des pharmaciens estime que la mondialisation de la fabrication, avec l'existence de sites de production uniques communs à plusieurs pays, en est en grande partie responsable.

Selon l'ANSM, le manque de matières premières serait quant à lui responsable de 17 % des ruptures de stock. Les défauts de qualité et l’augmentation subite des ventes figurent aussi en bonne place parmi les causes expliquant cette flambée de rupture de stock.

Les pharmaciens comptent sur les évolutions apportées par la loi de santé : la mise en œuvre d’un plan de gestion de pénurie par les industriels et l'interdiction d’exportation pour les grossistes répartiteurs, si la rupture concerne un médicament d'intérêt thérapeutique majeur.


Source : lequotidiendumedecin.fr