Comment les personnes de 65 ans et plus vivent-elles leur douleur ? Quelle est leur attitude face à ce symptôme ? Quelles sont leurs attentes vis-à-vis des professionnels de santé ? L'enquête « Vécu et impact de la douleur chez les seniors » réalisée par CSA Research pour Sanofi tentent de répondre à ces questions.
Menée auprès de 500 seniors, cette enquête révèle que 83 % des personnes interrogées ont souffert au cours des 12 derniers mois mais seulement 1 sur 3 ne se considère pas en bonne santé. « Avec l’avancée en âge, il est normal que les personnes soient plus fragiles. Mais ces chiffres donnent surtout des indications sur le vécu et le ressenti de la douleur : les seniors souffrent mais ne corrèlent pas forcément cette douleur à un mauvais état de santé », commente le Pr Serge Perrot, rhumatologue à l'hôpital Cochin (Paris) et vice-président de la Société française de l'étude et du traitement de la douleur (SFETD).
Pas une fatalité
Ces douleurs qui touchent la quasi-totalité des seniors (et pour 87 % d'entre eux depuis plus d'un an) impactent sont le plus souvent des douleurs articulaires (53 %), un mal de dos (44 %) ou des douleurs musculaires (32 %), avec un fort impact sur leur mobilité. S'ils se plaignent auprès de leur entourage, la plupart tardent à consulter un professionnel de santé. « Cela peut s’expliquer notamment par des idées reçues. En effet, lorsque l’on sait que 71 % d’entre eux déclarent qu’il est normal d’avoir mal à partir d’un certain âge, on détient alors des premiers éléments de réponse sur cette réaction tardive », souligne le Pr Perrot. « Il est important, selon lui, d’expliquer aux personnes âgées que souffrir n’est pas une fatalité. »
Lorsqu’ils consultent, ils s'adressent généralement à leur médecin généraliste. En moyenne 1 à 3 professionnels de santé différents qui sont consultés et dans la moitié des cas, les seniors déclarent qu’il n’y a pas eu d’échanges entre ces différents professionnels et moins de la moitié déclarent avoir bénéficié d’une visite de suivi de leur douleur après la première consultation. Les attentes dans ce domaine sont fortes : les seniors souhaitent davantage d’explications (76 %), avoir une idée claire du rôle de chacun (82 %) et une meilleure coordination (79 %).
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