Nouveautés en vaccinologie : le méningocoque C et la varicelle

Publié le 03/04/2003
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Les programmes de vaccination permettent d'obtenir des effets bénéfiques collectifs. Les mesures prises en France et au Royaume-Uni dans la lutte contre les infections invasives à méningocoque de type C ou, aux Etats-Unis, contre la varicelle en sont des exemples.
• Méningocoque C
En France, l'incidence des méningites à méningocoque de sérotype C est passée de 0,24 à 0,40 cas pour cent mille habitants entre 2000 et 2001, conséquence d'une augmentation de leur proportion de 23 à 35 %, notamment dans le département du Puy-de-Dôme et dans le Sud-Ouest, où leur incidence était supérieure à 0,8 cas pour cent mille habitants.
Cette situation épidémiologique s'est encore détériorée en 2002 : dans les départements des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, l'incidence des méningites à méningocoque de type C a atteint 2,2/100 000 habitants, incidence près de dix fois supérieure à celle du reste du pays (0,26/100 000 habitants).
Outre leur fréquence élevée, ces méningites étaient aussi plus graves (20 % de mortalité, 56 % de formes avec Purpura fulminans).
Ces données ont conduit le ministère de la Santé à prendre, au début d'octobre 2002, une mesure de santé publique : vacciner tous les sujets de 2 mois à 20 ans vivant en mode de garde collectif ou scolarisés dans un de ces départements, ainsi que certains sujets à risque âgés de 21 à 24 ans.
Actuellement, en France, la vaccination est recommandée pour l'entourage d'un sujet atteint de méningite à méningocoque de type C, dans les zones où l'incidence du méningocoque de type C est particulièrement élevée, en restant toujours très vigilant quant à l'évolution épidémiologique des méningocoques de type C.
• Varicelle
Aux Etats-Unis, la vaccination contre la varicelle est officiellement recommandée depuis 1995 chez les enfants de plus de 1 an.
Le programme a démarré en 1997, avec un taux de couverture vaccinal qui est passé chez les enfants de 19 à 35 mois de 26 à 73 % entre 1997 et 2001.
Dans les Etats où une surveillance a pu être mise en place, une nette diminution de l'incidence de la varicelle, notamment des formes compliquées, a été constatée dans toutes les tranches d'âge, ainsi qu'une réduction des varicelles hospitalisées et du nombre de décès. Cette expérience, accompagnée d'un programme de surveillance active, constitue une base pour guider les réflexions sur l'introduction de cette vaccination en France.

MEDEC. Conférence de presse organisée par Aventis Pasteur MSD.

Dr Micheline FOURCADE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7309