Up ou down ? Vivre le quotidien d’un malade bipolaire

À l'occasion de la journée mondiale des troubles bipolaires, la fondation de recherche FondaMental, dédiée à la lutte contre les maladies mentales, lance une campagne digitale de sensibilisation, Territoires bipolaires.

Il s’agit de s’immerger dans la vie d’une personne bipolaire, en passant par toute la gamme des émotions et des états qui peuvent la caractériser : achats compulsifs, mélancolie, hyperactivité, repli sur soi, euphorie ou pensées suicidaires… Pour cela, deux films parallèles : l’un décrit la phase manique, l’autre la phase dépressive. En passant de l’un à l’autre à volonté, on découvre le malade apathique ou à l’inverse riant aux éclats devant son écran de télé ; dans l’impossibilité de manger pour cause de frigo vide ou s’empiffrant de pâtisseries ; n’ouvrant pas sa porte à qui que ce soit ou passant quantité de coups de fil.

Anciennement appelés psychoses maniaco-dépressives (PMD), les troubles bipolaires peuvent conduire à des hospitalisations, un taux de chômage élevé, des ruptures familiales, des addictions… et 25 % à 60 % des patients feront au moins une tentative de suicide dans leur vie. Ces troubles touchent entre 1 et 2,5 % de la population française, et le retard au diagnostic est de 10 ans en moyenne, indique la fondation.

Les troubles bipolaires comprennent des épisodes dépressifs. En ce 30 mars, l'OMS alerte sur l'augmentation de 18 % dans le monde, entre 2005 et 2015, du nombre de personnes touchées par la dépression (300 millions à ce jour). Une campagne d'un an, intitulée « Dépression, parlons-en » sera ainsi lancée le 7 avril, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé, pour lutter contre le tabou et la stigmatisation associée à cette maladie.