Regain de tension entre l’hospitalisation privée et le gouvernement

Publié le 16/02/2015

Crédit photo : FHP

Le "je t’aime, moi non plus" entre les cliniques privées et les pouvoirs publics connait un nouvel épisode. Comme l’an dernier à la même époque, la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) redoute de nouvelles baisses des tarifs sur le secteur. Dans une lettre au ministre du Travail François Rebsamen révélée dimanche par Les Echos, son président proteste par avance : "Les échanges que nous avons actuellement avec le ministère de la Santé laissent craindre une décision imminente de retrait du bénéfice des allègements de charges au titre du Pacte de responsabilité aux entreprises d'hospitalisation privée", écrit Lamine Gharbi (photo), le président de la FHP. Selon Lamine Gharbi, "l'enveloppe finançant l'hospitalisation privée serait diminuée à hauteur des allègements consentis", ce qui "diminuerait les tarifs de financement des cliniques".

Contrairement aux hôpitaux, les cliniques bénéficient du Pacte de responsabilité, et notamment du Crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) qui leur a permis d'être exonérées de charges à hauteur de 140 millions d'euros. Pour gommer cet avantage par rapport au secteur public, le gouvernement compense en agissant sur les tarifs. "Il va de soi que, ne bénéficiant plus de ces allègements, l'hospitalisation privée se verrait contrainte de se désengager de la dynamique du pacte de responsabilité", prévient Lamine Garbi alors que la branche de l'hospitalisation privée (245.400 personnes) prévoyait, selon lui, de signer un "accord débouchant sur la création de 2.700 emplois". Entre l’hospitalisation privée et le ministère de la santé, les relations sont compliquées à comprendre depuis l’arrivée de Marisol Touraine avenue de Ségur. Il y a quelques semaines, cette dernière était parvenue in extremis à convaincre la FHP d’abandonner son mot d’ordre de grève.



Source : lequotidiendumedecin.fr