Après les différents bilans effectués chez l’homme et la femme, les traitements d’AMP peuvent être amorcés. « L’AMP a permis de séparer la procréation et la sexualité. D’ailleurs, il est souvent reproché aux médecins de la reproduction d’aller un peu trop vite en pensant au résultat (l’arrivée d’un enfant) et de ne pas s’intéresser à la sexologie », relève la Pr Courbiere.
Par ailleurs, à ce stade, une dissymétrie s’installe dans le couple : la majorité des traitements sont suivis par la femme (échographies, ponctions ovariennes, injections d’hormones…), avec souvent des effets secondaires importants, l’examen principal chez l’homme étant le spermogramme. « Le diagnostic d’azoospermie (après biopsie testiculaire) est très difficile à vivre pour l’homme, qui remet en question sa normalité et se demande s’il ne risque pas de transmettre cette anomalie à ses enfants. Quant au don de sperme, il n’est pas toujours facile à vivre, ni pour la femme, ni pour l’homme. À chaque étape de la prise en charge de l’infertilité (chez l’homme ou la femme), le médecin doit adapter son discours, rassurer les patients et s’intéresser à son retentissement sur leur sexualité », invite la Pr Courbiere.
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