Sans famille, le mélodrame d'Hector Malot n'en finit pas d’être frappé par les épreuves de la vie et la malchance. Le Sars-CoV-2 s'est abattu sur la troupe de la Comédie-Française. Et a entraîné la suppression de plusieurs représentations du spectacle signé par Léna Bréban. Pourtant, la mise en scène avait choisi son camp. Dans cette histoire d'enfant abandonné et loué par son père d'accueil à un saltimbanque, le mélo est peu à peu effacé au profit de l'humour, du divertissement. Comme s’il ne fallait surtout pas faire pleurer le jeune public. Pourquoi alors avoir choisi l'œuvre d'Hector Malot pour la porter sur les planches ? Revendiquons le droit pour les enfants d'être émus au théâtre ! Pour autant, cette ode à la magie du spectacle qui appelle à l'effacement de toutes frontières, spatiales, temporelles mais aussi même au sein des arts de la scène avec le compagnonnage ici réussi de la marionnette et du théâtre, distille l'air de rien un parfum de douce poésie. On aurait tort de s'en priver en ce début d'année.
Sans Famille, Théâtre du Vieux Colombier, jusqu'au 9 janvier 2022.
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