Sur les IJ, CSMF et MG France critiquent le plan de la cnamts

Publié le 05/06/2015

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« Délit statistique !» Le plan de la Sécu pour contrôler les prescripteurs d’IJ n’est pas du tout du goût des syndicats de médecins, qui, sur les arrêts de travail, renvoient les politiques à leur propre responsabilité. « A la suite des observations du comité d’alerte sur les dépenses d’assurance maladie, le médecin généraliste est une nouvelle fois montré du doigt par la Sécurité Sociale pour ses prescriptions d'indemnités journalières » tonne MG France. « Vouloir faire reposer sur le médecin, une quelconque responsabilité d’une situation générale est une stigmatisation du médecin qui ne fait que répondre par son écoute et la connaissance de son patient aux difficultés qu’il vit au quotidien, » martèle la CSMF.

Sur le sujet, les deux syndicats développent une analyse similaire en estimant que c’est le climat social délétère, plus que les prescripteurs, qui est responsable de la progression actuelle des IJ. « La crise économique entraîne une pression croissante sur les salariés (…) et les pouvoirs publics s’étonnent curieusement de voir augmenter la durée des arrêts maladie dus à des troubles musculo-squelettiques et à des syndromes dépressifs, » relève le syndicat de Claude Leicher, qui souligne « que la souffrance au travail est une réalité de plus en plus reconnue » et le rôle « d’amortisseur social » du généraliste. « L’examen attentif des résultats montre que les indemnités journalières augmentent fortement à cause des arrêts de travail longs, induits par les troubles musculo-squelettiques et les troubles mentaux, donc majoritairement par les lombalgies et les syndromes dépressifs issus des conditions de travail difficiles », décrypte de son côté le syndicat de Jean-Paul Ortiz, qui entend disculper des médecins libéraux « très attachés au rôle social qu’ils jouent dans la société actuelle en crise. »



Source : lequotidiendumedecin.fr