Une l’étude de phase 1, monocentrique, randomisée contre placebo, destinée à évaluer l’utilisation de cellules mononucléées dérivés de cellules souches hématopoïétiques chez des patients ayant souffert d’un infarctus du myocarde (IDM), montre une amélioration des volumes ventriculaires gauches.
« L’utilisation de cellules souches adultes dérivées de la moelle propre du patient représente un nouveau type de thérapie potentiellement utile après un infarctus du myocarde », indiquent Jay Traverse et coll. (Minneapolis Heart Institute États-Unis).
Les auteurs ont cherché à savoir si cette thérapie cellulaire améliore la fraction d’éjection à six mois et si elle a un effet d’atténuation du remodelage ventriculaire gauche à l’IRM.
Ont été inclus 40 patients qui présentaient un IDM sévère, avec sus-décalage de ST. Ils ont été randomisés selon une proportion de 3/1 pour recevoir 100 millions de cellules mononucléées autologues dérivées de la moelle osseuse (BMC) ou un placebo. L’administration a eu lieu entre 3 et 10 jours après une angioplastie avec pose de stent de la coronaire antérieure gauche descendante. Les BMC ont été délivrées par perfusion intracoronaire, contrairement des études antérieures.
« L’administration des BMC a été réalisée chez tous les patients sans poser de problèmes de sécurité, avec des effets indésirables majeurs d’une fréquence minimale et tous sont encore en vie », notent Traverse et coll.
La thérapie cellulaire est associée à une amélioration significative de la fraction d’éjection ventriculaire gauche à 6 mois : 49 % à 55,2 %. Mais l’étude ne permet pas d’objectiver une supériorité de ce traitement par rapport au placebo, en raison d’une amélioration du même ordre dans le groupe placebo : 48,6 % à 57 %. Cependant, le groupe BMC a présenté une augmentation significative des volumes ventriculaires gauches à 6 mois comparativement au placebo.
« Une revue de la littérature clinique indique que la mesure de la fraction d’éjection ventriculaire gauche peut être influencée par des facteurs divers, qui n’en font peut-être pas le meilleur indice d’évaluation d’un bénéfice thérapeutique d’une thérapie cellulaire. »
American Heart Journal, 14 septembre 2010.
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